SEXY KILLER de Miguel Marti (2008)

Direction l'Espagne pour un slasher assez original où l'action sur un campus, le tout avec un ton parodique (un mélange d' « American Pie » sur certaines blagues/situations et de « Shaun Of The Dead » pour le traitement sérieux des meurtres et des zombies). Ce qui coupe net la comparaison avec le premier « Scary Movie », même si on commence avec un hommage à « Scream ». On notera également pas mal de références au cinéma de genre (Romero, Jason, Evil Dead 2â€¦).

Un soir, le chien de Barbara se fait écraser pendant une promenade par un playboy roulant en coupé. Elle le rattrape, commence à le torturer gentiment tout en lui racontant ses récents méfaits pour que ce dernier comprenne bien son erreur. Une des autres particularités du film est que l'héroïne, Barbara, s'adresse directement au téléspectateur (comme dans les comics/films « Deadpool » par exemple), ce qui accentue le côté comique (ses conseils mode pour être une serial killeuse tendance, ses interrogation sur la meilleure méthode de zigouiller son partenaire après une aventure ^^).

Macarena Gà³mez livre une prestation dingue et confirme la très bonne impression qu'elle m'avait déjà laissée dans « Dagon » de Stuart Gordon sorti en 2001 (son premier rôle sur grand écran à priori). Pour elle, tout est prétexte au meurtre : lors d'un rendez-vous galant elle part trucider une fille qui partait se faire vomir aux toilettes pour récupérer une robe que cette dernière avait pris dans une boutique devant ses yeux. Elle balance également quelques répliques pas piquées des hannetons: « beaucoup de machisme chez les tueurs en série mais ça va changer », « l'égorgement ce n'est pas très à la mode cette année, mais le bonheur avec les tendances c'est qu'elles finissent par revenir, alors je vais relancer la mode et l'égorger », sa théorie sur Titanic et le final sur le radeau de fortune â€¦

Le film ne s'arrête pas à cette simple histoire de slasher en nous proposant des intrigues parallèles : un inspecteur et son commissaire en conflit, 2 scientifiques qui font des recherches sur le cerveau pour capturer les dernières images qui resteraient gravées avant la mort. Evidemment tout ce beau monde va se croiser : Barbara tombe amoureuse de l'un des deux chercheurs en croyant qu'il est lui aussi un tueur en série (alors qu'il est légiste). Le commissaire est tué et le serial killeur local (Barbara) est désigné comme le coupable idéal (ce qui arrange bien le vrai responsable). Le meilleur pote du légiste va se faire également tuer (cette fois par Barbara lors d'une scène bien sympa). Ces 2 événements poussent le légiste (crush de Barbara je rappelle) à utiliser leur prototype pour extraire les images potentielles gravées dans le cerveau des victimes et ainsi révéler l'identité du meutrier. Mais la machine va voir un effet inattendu : les morts ressuscitent en zombies. Le film bascule alors vers autre chose, comme dans le premier « Une Nuit En Enfer » avec un final groovy (la décapitation avec un jambon vaut le coup d'oeil).

Je ne peux donc que vous conseillez de regarder cette comédie bien fun, parfaite pour finir tranquillement l'été.

Bonne séance.

Trailer (V.O) :