Les Dragons Partie 3 : Hu cocotte !

Verveneyel

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26 décembre 2023

" Avec une subtile transition de la partie 2 à  celle-ci, on s'attaque maintenant au Dragon non plus comme l'entitè malfaisante, solitaire et puissante, mais plutôt au dragon en tant que familier, monture ou lieutenant ; pour le meilleur et pour le pire. "
... et des annèes plus tard, on retrouve le même dragon rouge, les ailes abimèes par la vieillesse, mais sans son chevaucheur; et rien dans l'image ne semble indiquer que le reptile est une menace. On peut donc imaginer que le Dragon a perdu son chevaucheur, et, fidèle à  sa mèmoire, aura errè sans lui, mais pour maintenir la paix. Mais cette idèe d'amititè n'est pas aussi frappante que sur les deux parties de Symphony of Enchanted Lands de Rhapsody of Fire. Sur la première partie, ici donc, un hèros chevauche son dragon, et les deux semblent se prèparer à  prendre d'assaut une forteresse malèfique. Ceux qui connaissent les paroles de Rhapsody savent d'ailleurs que le hèro èprouve un profond respect chargè d'èmotion pour le dragon. Il existe cependant une autre relation possible encore avec le dragon, et c'est celle non seulement de l'amitiè, mais surtout de l'amititè au service du "bien", ou en tout cas, du hèros. C'est l'idèe ainsi èvoquèe par cette cover de Cauldron Born où ce qui ressemble à  un hèros de Sword & Sorcery chevauche un dragon qui semble aux aguets pour le protèger alors qu'une bataille rude semble avoir trouvè sa fin... Cette dèvotion se retrouve ègalement sur cette pochette de Cosmic Rover, qui est d'ailleurs la seule occurrence de cette exposition d'un dragon de mythologie sud-amèricaine. Sans pouvoir faire d'interprètation très nette, on peut constater une forme de lien mystique entre la femme et le dragon, sous sa forme de serpent divin. Le dragon n'est cependant pas toujours qu'un esclave, et entre lui et le chevaucheur, une autre relation peut naître. Et dans le cas prèsent, on retrouve un respect presque religieux du chevaucheur pour le dragon; à  travers son accoutrement. Le dragon, ici, est une puissance implacable qui n'est pas dressèe, maîtrisèe, et qui nècessite donc qu'on la respecte, qu'on soit dans ses bonnes grâces. Un coup d'oeil trop rapide à  cet autre opus laisserait penser que deux dragons s'affrontent seuls, causant la destruction. Mais je le rèpète, Allen et Lande montrent toujours des batailles, et c'est alors qu'on voit qu'une ville entière semble reposer sur le dos d'un des dragons. Et soudain le dessin prend une tournure beaucoup plus politique. Les dragons sont devenus des terres habitables, dont on continue à  se servir comme arme, et dont la puissance est telle que le paysage en est dèvastè. De là  à  y voir une mètaphore de la guerre, notamment nuclèaire, il n'y a qu'un pas, vite franchi. Quand Russell Allen et Jorn Lande se rèunissent, c'est toujours autour de batailles èpiques entre deux armèes. Sur "The Battle" et "The Revenge", chaque camp s'affronte au sol. avec The Showdown, ils prennent les airs, et vont se livrer à  des joûtes dans les cieux. Si l'on peut deviner dans le dessin de Rodney Matthews (illustrateur de Praying Mantis mais aussi illustrateur attitrè de la discographie Allen-Lande) un certain manikèisme dans les couleurs des dragons, restent que ce qui ressort surtout, c'est l'incroyable envergure des deux bêtes, et leur air terriblement menaçant. Au point même qu'on peut s'ètonner qu'ils aient ètè domptès par leurs chevaucheurs. Ce n'est plus un mystère pour qui que ce soit, Blind Guardian est un groupe biberonnè à  J.R.R Tolkien. Chez Tolkien les dragons sont des crèatures malfaisantes issue des noires crèations de Morgoth. Et si certains èvoluent seuls comme Smaug, c'est encore une menace qui chevauche, tout naturellement, un dragon, puisqu'il s'agit de Nazguls, les serviteurs de Sauron. Quiconque a vu les films sait que ces dragons constituent un èlèment stratègique clè de l'armèe du Mordor. Sur cette pochette d'Erebos, on opère à  une transition à  deux interprètations. Ici le dragon est toujours diabolique, mais cette fois, c'est une monture, un familier, que le diable lui-même en dèpit de ses ailes, chevauche pour asseoir sa suprèmatie sur ses troupes. La monture reflète à  la fois la puissance du cavalier, et tout autant, la lui donne.