Salut les petits frères et sÅ“urs de Metal ! Aujourd'hui, on va retourner très loin dans le passé découvrir un conte encore plus vieux que moi, c'est vous dire. La Sorcière du Placard au Balais, c'est pour ainsi dire un classique : depuis 1967 les enfants frissonnent avec cette histoire de maison hantée à vous glacer le sang.
Quand j'étais petit, chers diablotins, j'adorais les histoires qui faisaient peur ! Je ne saurais pas vous dire pourquoi. Il y avait quelque chose d'incroyable dans ces histoires ; qui me faisait me réveiller la nuit. À cause des cauchemars, c'est vrai : après tout, quand on cherche les problème, on les trouve. Mais, aussi, parce que ça faisait travailler l'imagination. Je me faisais des films tout seul dans mon lit. La moindre lumière était l'Å“il d'une terrible bestiole, le moindre craquement un fantôme secouant mon plancher.
Il s'en passait des choses dans le noir. Mais pour penser à tout ça, il fallait aller chercher l'inspiration dans de bonnes histoires. Et quand j'étais petit, la réserve inépuisable d'inspiration, c'était la médiathèque. Vous me lâchiez là -dedans dix minutes, et je ne repartais jamais les mains vides. Parfois, c'était difficile de tout lire, alors je prenais une histoire à écouter sur un disque, et c'est comme ça que pour la première fois, j'ai affronté la terrible sorcière. Par les oreilles ! Comme ça ! Avec une terrible version mise en musique, que je vous propose de découvrir.
Mais d'abord, qu'est-ce que Pierre Gripari nous raconte dans cette histoire ? C'est très simple : Monsieur Pierre trouve une belle pièce par terre, le voilà riche. Il fonce alors chez le notaire acheter une maison. Mais rien n'est disponible, rien du tout. Rien, à part peut-être... une petite maison sur la grand rue, avec chambre, cuisine, salle de bain, living-room, pipi-room et placard au balais. Et hop, voilà Monsieur Pierre qui achète. Mais alors qu'il va dans son nouveau chez-lui, les voisins semblent terrorisés. Monsieur Pierre va découvrir qu'une vilaine chose hante les murs de son logis, et que si l'on chante une certaine comptine, elle sort vous attraper, et on ne vous revoit plus jamais !
C'est déjà assez horrible comme ça, mais sur la version que j'écoutais, avec les arrangements musicaux de Marcel Landowski, c'était la chair de poule assurée ! La musique vous mettait dans l'ambiance comme dans un film : alors que la voix d'un enfant racontait l'histoire, il y avait toujours un petit quelque chose dans les cuivres et dans les vents, dans les tambours et dans les cordes, pour vous rappeler tout le mystère qui entourait la maison. La chorale donnait un rythme très particulier au récit. La voix du notaire, ou celle de la voisine, interprétés par des chanteurs d'opéra, renforçaient une impression d'étrange ; et même si je ne comprenais pas tout, je savais que quelque chose d'affreux guettait ! Les sons ne vous laissent pas tranquille une seconde, et c'est bien dommage pour une si jolie maison. Pourvu que notre héro trouve une solution.
Alors oui, mes petits loups, c'est sûr, la chronique du jour, elle risque de faire plus "vieux-jeu" que les précédentes, mais croyez-moi, si vous cherchez quelque chose de bizarre, vous êtes au bon endroit ! Ce pourrait bien être un chouette démarrage si vous êtes trop petit pour lire "Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire", et surtout, ça vous fera découvrir une histoire légendaire, qui a peut-être fait peur à vos parents, et aux parents de vous parents. Ce sera aussi l'occasion de se nettoyer les oreilles avec une musique classique bien bizarre.
Bonne écoute, et à la prochaine !