" Retour sur « Casnewydd-Bach » des BLACKBART sorti en 2018. "
Il y a environ 3 ans, j'avais écrit quelques chroniques au sein du webzine éphémère UNE SOMME DE METAL (média j'avais lancé en solo, uniquement sur FB). Je viens de retrouver ces articles sur une clé USB, et, parmi ces reviews, il y en a 3 sur lesquelles je souhaite revenir sur Blastphème. D'autant plus que les groupes concernés ont une actualité.
Pour ce premier des trois rappels, je m'attaque au groupe BLACKBART. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris à l'époque que des pirates venaient des Hauts-de-France (des ch'tirates je dirai même plus mon capitaine).
Le concept est le suivant : sur chaque production le groupe aborde la vie du corsaire John Bartholemew Roberts dit « BlackBart » dont la légende le qualifie de fin mélomane. Il aurait même eu son propre « groupe de musique » sur son navire….l'ancêtre du 70 000 TONS OF METAL en quelque sorte^^.
L'opus en question s'intitule « Casnewydd-Bach », lieu de naissance dudit flibustier. Il comprend 12 titres avec une particularité : certains sont chantés en français et d'autres en anglais (voire même les 2 sur une même plage). A noter un nouvel artwork réalisé par notre Stan W Decker national.
Ce qui m'a particulièrement plu c'est que le quatuor ne sonne ni kitsch, ni parodique. Il évite intelligemment les clichés du style « du rhum, des femmes, et de la bière nom de Dieu » en regardant plutôt du côté de Running Wild que d'Alestorm. Ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire.
Les zikos nous proposent un heavy thrashissant, avec des riffs speed aiguisés comme des sabres, avec la voix qui se met au diapason des instruments (et vice-versa). On pense aussi au Metallica des 3 premiers albums sur « PAIX ICI BAS TOVARITCH » et « INTROSPECTION ». Les riffs sur « ECLIPSE », « CYCLONE » et « LE DERNIER VOYAGE » (clip en fin de review) sont bien lourds avec des passages solos plus tranchés (influences à chercher du côté de Black Sabbath et de Judas Priest).
Attention j'insiste bien sur le mot "influences" car le combo a sa propre patte, sa propre personnalité. En résumé c'est musicalement costaud avec un chant mélodique qui sait aussi se montrer rugueux quand il le faut (écoutez « PAIX ICI BAS TOVARITCH » pour vous faire votre propre idée).
Comme évoqué plus haut, John Bartholemew Roberts étant connu pour avoir été un amateur de musique, le groupe a pensé à enregistrer des instrumentaux sur l'album pour épouser au mieux le concept.
Je concluais mon ancienne chronique par un « plus lourd et thrash qu'un ADX ou qu'un Existance, Blackbart détonne et étonne ». Leur dernier EP « PIECE DE HUIT » sorti après l'album qui nous intéresse, nous rappelle cette filiation avec ADX avec des titres heavy-thrashisant flirtant même parfois avec le doom (LE MAITRE). Cet EP ayant été pensé comme une transition avant un nouvel album, on guette donc impatiemment cette future sortie (vous trouverez en fin de review l'inédit « LE TOCSIN »).