BUKOWSKI – Cold Lava

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En voilà un album que j’attendais de pied ferme ! Il faut dire que la discographie des BUKOWSKI est sans fausse note, et que leur dernier opus en date, l’éponyme paru en 2022, avait été unanimement salué par la presse spécialisée. Ce qui n’était pas un mince exploit au regard du contexte particulier dans lequel il avait été conçu (chronique :   https://blastpheme.fr/musique/bukowski-bukowski   ). En ce début de mois de novembre 2025 le quatuor nous offre « Cold Lava », leur 7ème effort studio (qu’est-ce que le temps passe vite : je me vois encore acheter « Amazing Grace » sur les très bons conseils du magazine Rock Hard). Depuis je n’ai loupé aucune sortie (« Hazardous Creatures » et « On The Rocks » tournent régulièrement chez moi) et j’ai même pu les voir en live au Betizfest en 2016 et 2019. Composé de 11 titres pour une durée d’environ 42 minutes le disque est une nouvelle fois passé entre les mains de Francis Caste pour un rendu bien massif comme on les aime (on ne change pas une équipe qui gagne). 

L’écoute débute sur un « HEADLIGHTS » pied au plancher qui nous rappelle pourquoi on kiffe tant les Buko : cette patte groovy et maousse les rapproche des FOO FIGHTERS, et force est de constater que cette comparaison est plutôt judicieuse (pour de bonnes raisons bien évidemment). « 1000 KNIVES » vient nous donner une furieuse envie de chanter avec le groupe avec notamment ce refrain qui nous embarque tellement facilement. « CRIMINALS » est, de mon point de vue, à mi-chemin entre le neo (un petit côté LIMP BIZKIT et son titre « Gold Cobra ») et le hardcore (à la BODY COUNT / AGNOSTIC FRONT avec ces touches bien thrash). Sans surprise, j’ai adoré. Après ces 3 titres difficile de ne pas remarquer que le disque frappe déjà fort, très fort même ^^. Changement d’ambiance avec la ballade musclée mais mélancolique « COLD LAVA » qui prend aux tripes (frissons garantis avec la voix de Mathieu). On enchaine avec « ISOLATION » sur laquelle le chant et certaines intonations m’ont parfois rappelé Shawter de DAGOBA de part cette approche catchy, puissante, mélodique parfaitement maitrisée (je pense aux hits les plus mainstream tels que ceux présents sur l’excellent « BY NIGHT » injustement sous-coté). Place maintenant à « NEVERENDING FALL » une pépite heavy-rock accrocheuse qui a des airs de NINE INCH NAILS, à la manière de « DISCIPLINE » issu de « The Slip » sorti en 2008 (lui aussi tellement sous-coté). A noter aussi un petit solo shred qui fait bien plaisir. 

Je vous parlais de NIN, le début de « WHISPERS » m’a instinctivement renvoyé du côté du célèbre « HURT » de Trent Reznor avec ce chant susurré ; le tout montant ensuite fortement en intensité. Ce jeu des contrastes y est saisissant et colle parfaitement au titre et l’image que l’on peut avoir d’une « cold lava ». On continue avec « COMMUNICATION IN SILENCE » sur lequel Reuno vient taper un feat. La présence de paroles en français, chantées par le leader de LOFOFORA), fait son petit effet et sera, à coup sûr, un moment fort lors des prochains concerts. Retour à une composition plus douce avec « OVER THE VINES » qui, quand on lit les lyrics, semble rendre hommage à leur défunt bassiste Julien. Surgit ensuite « GUNPOWDER » introduit par la voix de Benoît Poelvoorde et les fameux magnolias de Claude François (clin d’oeil à « Podium ») pour ensuite basculer vers du BUKOWSKI pur jus : une bonne dose de rock groovy, fat et pêchu. L’écoute se termine sur le mélancolique « HOWLS » dans lequel j’ai particulièrement apprécié le solo de guitare. 

« Cold Lava » est un excellent cru des BUKOWSKI qui confirme, une nouvelle fois, la place de taulier du groupe sur la scène nationale et qui prendra encore plus de saveur dans les salles de France et de Navarre. D’ailleurs j’ai vraiment hâte de découvrir et déguster ce nouveau millésime lors de la 5ème édition du BARAK’FEST qui se tiendra ce samedi 29 novembre au Pharos d’Arras (62). See you there ^^.

Bonne écoute.
 

Crédits photo : François Duffour