On dirait bien que le fait d'avoir dans son héritage culturel les mythes les plus épiques d'Europe donne aux musiciens de Heavy Metal Grecs des prédispositions pour l'excellence.
Déjà en 2020 je vous parlais du combo Steel Arctus qui envoyait sacrément la barbaque ; aujourd'hui c'est de Graywitch que l'on va faire l'éloge.
L'univers visuel du groupe est sombre, presque shamanique, mais Graywitch n'est pas de cette sorte (fort adorable au demeurant) qui parle de sorcière en se morfondant dans le Metal le plus lourd et lugubre.
Du Heavy Metal de Graywitch se dégage une vraie puissance sauvage, très positive. C'est le genre d'album avec lequel on s'imagine monter le son sur l'autoroute, fenêtres grandes ouvertes. C'est du Heavy avec un son bien moderne, mais qui s'est abreuvé de toutes les bonnes choses, entre Manowar (surtout quand il s'agit de parler de "Metal", explicitement) et Grave Digger, avec un soupçon de Dragonforce et de Visigoth, un doigt d'Helloween, un murmure de Cirith Ungol, la touche d'Iron Maiden et de Manilla Road qui va bien.
Bref, c'est du bon, ça tape dure avec des riffs aiguisés, des morceaux à fort potentiel scénique, des galopades, une caisse claire chargée en reverb qui claque aux tympans, des harmonies à la tierce que chaque homme de goût sait déguster. Un florilège de recettes qui marchent pour rafraichir le vieux.
C'est le moment ou jamais de renouveler un peu ses classiques !