Un peu de gros Death Américain sorti tout droit du marécage (et des temps anciens), ça vous tente ? Alors en piste !
En 2020, les bouchers de Voyeur ont sorti leur second EP, intitulé Primal Instinct, confirmant les qualité de leur première sortie : Nightbreed, qui était déjà une sacrée paire de taloche à elle toute seule. Et croyez-moi, heureusement qu'à Blastphème on fait le travail pour vous, parce que si vous googlez "Voyeur - Primal Instinct", autant vous dire que vous ne trouvez pas le groupe tout de suite...
Le maintien dans le bon est flagrant, et ce second EP s'affirme encore comme concurrent solide dans le gigantesque panier de crabe qu'est le monde du Death Old School.
Dès le visuel, on est mis dans le bain : c'est un collage. Risible pour les plus jeunes, excitant pour les plus nostalgique.
Une fois rentré dans le vif du sujet, l'album est sans chichi, souvent proche des premiers groupes de Grind à cause de morceaux courts, et d'une ambiance biberonnée aux vieux films d'horreur, un peu comme certains groupes de Death Anglais.
Le chant chargé en reverb donne l'impression qu'on l'a enregistré dans une cave au plafond vouté, les guitares sont bien grasses et bien rondes pleines de basses. On retrouve aussi cette batterie un peu sous-mixée mais délectable de par le son bien rond de la grosse caisse. Globalement, ça va vite, mais pas tout le temps, et on retrouve notamment c'est morceaux boueux comme "Aura Of Terror", qui font un peu penser à du Black Sabbath dont on aurait complètement trafiqué les réglages. C'est maléfique de partout, lourd et violent à souhait, ça se mange sans faim.
Primal Instinct, c'est un EP qui aura un rendu merveilleux sur cassette, quand il sortira sous ce format, en tout cas l'espère-t-on ; et qui marchera également en concert si tant est qu'il est proposé avec une ambiance tamisée de messe noire. À surveiller.