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Le coup de projecteur du jour est mis sur DECASIA qui sort, en ce début avril 2022, son premier album après 2 EP (« Decasia » en 2014 et « The Lord Is Gone » en 2017). Le groupe est originaire de Nantes et évolue sous la forme d'un power-trio (la quintessence du rock pour de nombreux amateurs de rock). Ils nous plongent dans un univers stoner-psyché rock comme nous allons le voir ensemble à travers les 10 titres figurants sur l'album (pour environ 46 minutes au compteur).

Si « ILION » nous plonge dans une ambiance 70's psyché très rythmée (il donne presque envie de danser avec cette guitare qui chante), « HROSSHVELI'S ODE » change radicalement de ton en tapant plus dans le côté sombre et lourd de ces années 70's en ralentissant le rythme avec cette basse bien ronde et des riffs pachydermiques (presque doom, qui donne une couleur occulte). Ce qui n'est guère surprenant car le Hrosshveli est un monstre marin issu du folklore islandais.

Après un interlude instrumental « ALTOSTRATUS » qui fait référence à des nuages stratiformes, souvent de couleur grise, qui laissent un peu échapper la lumière du soleil sans pour autant laisser apparaitre des ombres sur la surface du sol, on continue avec « CLOUD SULTAN » (tiens encore des nuages) aux sonorités orientales et un chant assez aérien qui contrebalance un riffing plus soutenu et rock. DECASIA sait (très bien) jouer avec les contrastes.

L'écoute se poursuit avec le rock n'stoner « OVERRIDE » qui donne une folle envie de taper du pied (il y a un petit côté Queens Of The Stone Age des débuts), un des meilleurs extraits de l'album en ce qui me concerne. « SKELETON VOID » revient à quelque chose de plus psyché et 70's en conservant ce côté dansant et une touche presque « progressive » dans sa construction et son déroulé. Ce qui me donne l'impression que le combo a peut-être cherché à mettre l'auditrice/auditeur dans une sorte de transe (avec le mix de la voix et des parties guitare). Je profite de ce titre pour saluer la prestation du batteur qui apporte une bonne dose de punch et de folie.

Après un nouvel interlude instrumental « SOFT WAS THE NIGHT », le titre à tiroirs « LANIAKEA FALLS » nous plonge dans une sorte de stoner-progressif qui nous confirme toute la qualité et le travail de composition des nantais. Retour à quelque chose de plus rock avec « SUNRISE » qui monte crescendo (et qui me rappelle encore, par moments, le QOTSA pêchu des débuts). L'album se termine sur « HYENAS AT THE GATES » en mode musique d'ambiance au coin du feu.

Clip de « SUNRISE » :

J'ai été emballé de A à Z par ce premier album de DECASIA qui parlera autant aux aficionados du rock des 70's qu'aux adeptes de stoner. Merci NRV PROMOTION pour cette nouvelle trouvaille, à retrouver chez Heavy Psych Sounds, issue de notre scène française qui n'a décidément rien à envier à la scène internationale.

Bonne écoute.

Album complet :

DECASIA - An Endless Feast For Hyenas