Et un démarrage de plus pour un groupe Français fraichement sorti ! Cette fois-ci c'est le groupe Praïm Faya qui a décidé de sauter le pas, en sortant un premier EP le 30 octobre dernier, pour exhiber, à travers six titres, l'étendue de leur savoir faire.
Qu'est-ce qui se cache derrière ce mystérieux nom ?
Hé bien voyez-vous, ça commence fort, avec un Metal assez extrême qui va chercher du côté du Metalcore, avec les touches un peu Mathcore qu'on retrouve aussi chez Dillinger Escape Plan, 3rd From the Sun, ou Dwail, que des choses que j'aime en fait !
Très puissant et incisif, l'EP vous passe à travers les oreilles pour tout saccager sans temps mort (ou presque, quand "Crépuscule" arrive, on est comme surpris par le fait de ne pas se faire pilonner les tympans, mais ça reste du meilleur effet), avec du bon son, bien produit et efficace. La distorsion de la guitare est assez légère, car ce qui est privilégié, c'est à la fois le groove des riffs et la pleine exposition du panel harmonique de la composition. Parce que les riffs sont puissamment rythmés, mais aussi toujours très mélodique. On oscille assez souvent entre une violence chaloupée très terre à terre et des mélodies beaucoup plus aériennes.
C'est également un EP qui est bourrin sans concession : pas de chant clair à l'horizon, et au niveau guttural, ça nous rappelle parfois de bons souvenirs ; parce que le frontman a parfois des petits airs de Mitch Lucker dans ses aigus tranchants, et ça aussi, ça fait du bien !
À ne pas oublier non plus, on entend tout du long une bonne grosse basse qui cracotte dans le fond du mix avec délice, et une batterie bien rapide dont j'apprécie notamment le son de la caisse claire. L'ensemble fonctionne très bien, tout le monde a ses petits moments de gloire.
Un petit mot sur la cover ? Soyons fous ! Très sobre, mais magnifique, avec ce côté très "peinture sur toile". Le côté assez abstrait renforce les délires mystérieux de la musique, sans être pompeux. C'est froid, assez triste, et donc plutôt bien choisi !
Et tout ça mes amis, jusqu'à preuve du contraire c'est autoproduit. Alors vous savez ce qu'on leur fait, aux projets autoproduits ? On les soutiens, on leur achète des t-shirts, et on en parle ! Allez-y, faites-le ! C'est du bon, ça dure vingt-cinq minutes mais ça promet de bonnes heures d'écoute à l'avenir, et si on les soutient assez, on aura peut-être même la chance d'avoir une sortie de l'EP en physique. Qui sait ?