Dépoussiérer les vieilles pierres : Kramp - Gods of Death

Actualité

Epic

Espagne

Europe

Heavymetal

Metal

Musique

Verveneyel

-

1 août 2023

" Mes chers amis, je dois vous faire une confidence : j'ai été un peu déçu par le dernier album live d'Iron Maiden, qui s'est trouvé être en-dessous de mes attentes étant donné la qualité astronomique de la setlist. Vous comprendrez donc que ces derniers temps, il me fallait un peu de bon Heavy Metal pour me consoler. C'est chez nos chers voisins espagnols que j'ai trouvé chaussure à  mon pied, en découvrant le combo madrilène Kramp ; qui pourtant perpétue ses méfaits depuis 2010. 2020, c'est l'année qu'ils ont choisi pour passer à  la vitesse supérieure et ajouter un album à  leur catalogue, après une série d'EPs et singles. "
Mes chers amis, je dois vous faire une confidence : j'ai été un peu déçu par le dernier album live d'Iron Maiden, qui s'est trouvé être en-dessous de mes attentes étant donné la qualité astronomique de la setlist. Vous comprendrez donc que ces derniers temps, il me fallait un peu de bon Heavy Metal pour me consoler. C'est chez nos chers voisins espagnols que j'ai trouvé chaussure à  mon pied, en découvrant le combo madrilène Kramp ; qui pourtant perpétue ses méfaits depuis 2010. 2020, c'est l'année qu'ils ont choisi pour passer à  la vitesse supérieure et ajouter un album à  leur catalogue, après une série d'EPs et singles.
Description de l'image
Et cet album, mes amis, c'est toute une aventure, qui ravira les jeunes comme les vieux. Les cinq musiciens se sont parfaitement nourri de cinquante ans de Metal. Kramp c'est un peu le compromis parfait entre Iron Maiden, Running Wild, Unleash The Archers, et autres combos de ce goût qui vous font voyager dans des quêtes rocambolesques rien qu'avec leur musique.
Ce "Gods of Death" semble uni par une espèce de fil narratif. On sent, sans même connaître les paroles, que le groupe essaye de nous raconter quelque chose. La composition sert cette impression car elle est complexe, intelligente, et tape toujours dans le mille. Les morceaux sont bien équilibrés au niveau des structures et du tempo. Les mélodies sont efficaces à  souhait (par exemple dans "Dare to Face Fear", à  tomber par terre), les rythmes très classiques mais bien lourds et agressifs (surtout dans des morceaux comme "Assault" et "Speed of Light", à  juste titre placés l'un à  côté de l'autre dans l'album). On aimera notamment la basse galopante qui n'a pas peur de se promener sur toute l'étendue du manche ; et le son bien rond de la grosse caisse.
Mention spéciale aux solos de guitares qui pour moi réussissent un vrai tour de force : ils sont encore assez classiques, on a déjà  entendu des choses de ce genre, mais l'alchimie avec les morceaux est tout simplement parfaite : ça va vite, c'est harmonieux, mais surtout, c'est toujours exactement là  où il faut être. Et bien-sûr, le fait de s'inscrire dans un style old school n'empêche pas les surprises : je reviens sur ce morceau, mais quand le changement de tonalité arrive dans "Speed of Light", on ne peut pas s'empêcher de lâcher un petit "Ah ouais!" de plaisir.
De-ci de-là  on retrouve aussi des petits passages acoustiques, souvent fugaces, mais qui font à  chaque fois leur petit effet, pour donner un petit air médiéval à  "Underground Rebellion", ou pour créer un moment d'attente dans "Walkyrie".
Pour finir sur le line-up, Mina Walkure est l'ultime pièce maîtresse de l'équation. Menant son combo d'une voix de fer, elle est capable d'aller chercher tant une douceur mélodique que des cris hargneux, avec une tessiture très large, majoritairement medium ; mais les quelques aigus clairsemés dans les morceaux ont fini de me convaincre.
Description de l'image
Au niveau de la tracklist de l'album, il est important de noter que trois des morceaux viennent du premier EP du groupe, "Wield Revenge". Faire revenir ces morceaux dans l'album était une excellente idée car ils ressortent avec d'autant plus d'impact, avec un son plus pro, ainsi qu'une meilleure maîtrise générale, qui les met bien mieux en valeur. À ce sujet, une remise à  jour de "Tales of Revenge" et "Legend", les deux morceaux qui restent de l'EP, ne serait pas malvenu, mais pour ça, laissons le temps faire son oeuvre.
Arrivé à  la fin de ce Gods of Death, j'ai juste envie de dire merci. Parce que c'est le genre d'album qui, je vous le donne en mille, va pimenter mes soirées de fin d'année. Gods of Death, c'est un peu Noà«l en avance. Je tire mon chapeau.