" Chronique du nouvel album de DESTINITY sorti le 15/10/2021 (REPLICA PROMOTION / CRIMSON PRODUCTIONS). "
En voilà un album qui était attendu par les fans. IN CONTINUUM sort 9 ans après un excellent RESOLVE IN CRIMSON (une des meilleures sorties metal de l'année 2012 soit dit en passant) qui dépassait de la tête et des épaules les dernières sorties de l'époque dans le style, notamment celles de DARK TRANQUILLITY ( WE ARE THE VOID et CONSTRUCT) ou encore d'HYPOCRISY de Peter Tà¤gtgren (le plus que dispensable END OF DISCLOSURE), groupes souvent évoqués quand on parle de la bande à Mick Caesare (chant).
Pour celles et ceux qui nous suivent régulièrement sur notre page FB, vous avez surement remarqué que j'attendais tout particulièrement cette nouvelle offrande (j'en profite pour remercier Replica Promotion pour le matériel promo).
« THE SAND REMAINS » commence avec des orchestrations qui donnent un côté épique et cinématographique (un peu à la manière d'Hanz Zimmer pour les films DC). Je m'attends donc à un titre costaud, et effectivement je ne suis pas déçu. La brutalité arrive très vite (un death/thrash terriblement accrocheur, tout en restant mélodique), avec des touches black metal. Une entrée en matière comme pour rassurer, pour présenter un retour sous les meilleurs auspices, et aussi marquer la continuité avec RESOLVE IN CRIMSON dont le dernier morceau « THE HATRED » se clôturait déjà sur des sonorités symphoniques.
« REJECT THE DECEIT », clip en fin d'article, est typiquement dans l'esprit de la scène suédoise death-mélo. Cette composition, premier extrait dévoilé par le groupe, n'a rien à envier aux tauliers du genre. On retrouve tout ce qui fait le charme du son de Gà¶teborg. Je n'ai qu'une hâte : entendre ce brûlot en live ! Ce constat vaut également pour « A LUCID STRAIN » placé en dernière partie de skeud.
On continue avec un « REFLECTION » qui lorgne toujours vers la Scandinavie, mais plutôt du côté des vikings d'AMON AMARTH, que ce soit au niveau chant rageur de Mick que des guitares bien heavy/mélodiques de Stephan et Seb (super prestation messieurs). « SNAKEPIT » tabasse également pas mal ; le nom est d'ailleurs assez bien trouvé car on s'imagine sans problème en train d'en découdre dans une fosse aux serpents (ou même en fosse lors du concert).
« SHADOWS » avec ses passages progressifs (introduction, solos, break..) permet de reprendre son souffle. Les DESTINITY montrent à l'auditeur qu'ils savent jouer avec les contrastes en allant encore plus loin que sur RESOLVE IN CRIMSON (je pense notamment à des titres comme « THE HATRED » précédemment cité, et aussi « REAP MY SCARS »). Ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire.
Mise à part le break mélodique, ne cherchez pas un autre instant de répit sur le très percutant « DAWN NEVER BREAKS » mené à 2000 à l'heure. A mon avis celui-ci risque aussi de faire très mal lors de futurs concerts. A noter qu'Andy GILLION (Mors Principium Est) vient taper un guest à la guitare.
Le cardio ne descend pas avec « ARCHITECT OF LIGHT » qui est du DESTINITY pur jus.
Il ne me reste plus qu'à évoquer « SALVATION » avec lequel s'achève le disque. Comme sur « SHADOWS » les frenchies nous montrent tout leur savoir-faire en jouant avec les ambiances. Ils nous délivrent ainsi l'un des tous meilleurs extraits de l'opus.
IN CONTINUUM répond à toutes les attentes placées en lui, et pourtant elles étaient nombreuses après autant d'années d'absence. DESTINITY vient tout simplement se placer parmi les favoris au titre d'album metal français 2021. Sacrée performance, un retour qui fait vraiment plaisir ! J'espère maintenant les voir sur scène, et tant qu'à faire dans les Hauts-de-France ^^.