Aujourd'hui les amis, petite chronique sur un groupe qui a tout changé, du nom à la localisation géographique (du Caire à Dublin, rien que ça), qui ouvre une série de chroniques sur des galettes de chez Mystyk Prod, label très cool à qui j'ai bien envie de renvoyer l'ascenseur après qu'ils aient été de chics types. Remontez vos manches les copains, il y en aura trois autres comme ça ! (et seulement trois de plus car notre ami Evil Ted, le plus malfaisant des nounours, a déjà chroniqué le dernier album de Boost. Polisson.)
Du coup, dans un sympathique petit package qui s'est trouvé dans ma boîte aux lettres, il y avait un album de Dirtyprotest, le seul d'ailleurs : Hellstorm. Je ne m'attendais pas à l'y trouver. Et non, rien de rien, non, je ne regrette rien.
Dirtyprotest, de fait, si depuis 2017 ça n'a jamais rencontré vos oreilles, c'est une énorme bombe de Death Metal bien gras façon concours agricole et sordide comme les bords de la Liffey passé Smithfield (les Irlandophiles comprendront) !
Fort de ses neufs titres, l'album est très bon, et très riche en influences. On se retrouve dans ces albums de Death Metal modernes bien sentis, abreuvés du vieux, ouvert au jeune, saupoudré de touches malsaines. Pour tout vous dire, leur son est très lourd, et assez garage : ce n'est pas forcément parfaitement produit, ça dégouline un peu, mais ça reste très puissant et incisif, les grooves sont parfaitement préservés. Ponctuez les de passages mélodiques un peu plus aigus, avec ou sans tremolo-picking, et on croirait voir un peu d'influence Black Metal par-ci. Reprenez avec des blasts bas du front avec des grosses rythmiques bien dures, épurées, et voilà comme un air de Grindcore par-là . Mettez du chant bien caverneux par dessus, et c'est Deicide qui résonne au loin sur le spectre.
Tout ça est en plus enveloppé dans un effluve de marécage constant : l'ambiance est sombre, pesante et poisseuse à souhait.
En somme un produit bien fait, qui vous saute à la tronche, et qui aurait pu permettre au groupe de faire date s'il n'avait pas changé d'identité. Reste qu'après la première écoute Hellstorm va continuer à vous lancer comme une plaie ouverte jusqu'à la deuxième écoute. C'est le genre d'album qui vous reste, après vous avoir bien secoué. Je vous conseille notamment cette galette si vous êtes fan de Disma, ou que vous aimez le son de Nails (si si, un peu!). Vous m'en direz des nouvelles ! Et si le futur des zicos vous intrigue, allez faire un tour du côté de Gravefields. Toutes les réponses s'y trouvent.