" Chronique du nouvel album des thrashers américains de Flotsam and Jetsam sorti le 04/06/2021. "
Aujourd'hui je vous parle d'un disque qui figurera dans mon « top international 2021 ». Il a été enregistré par un groupe que j'ai eu la chance de voir 2 fois en live (Caen, Marseille) et que je suis depuis des années.
FLOTSAM AND JETSAM a toujours été un groupe que je conseillais (très) souvent lorsque l'on me demandait quels groupes de thrash j'affectionnais tout particulièrement. Mais depuis quelque temps il y a de plus en plus de personnes qui me disent les connaitre, et pas seulement pour leurs 2 premiers albums évidement cultes (DOOMSDAY FOR THE DECEIVER et NO PLACE FOR DISGRACE). Ce qui me fait rudement plaisir car les ricains nous gâtent régulièrement en termes de sortie studio avec l'excellent THE COLD sorti en 2010 (où « HYPOCRITE », « THE COLD », « BLACK CLOUD » et « BLACKENED EYES STARING avaient retenu tout particulièrement mon attention), UGLY NOISE paru en 2012 (« MACHINE GUN », « TO BE FREE », « RABBITS FOOT » , « UGLY NOISE »), l'album éponyme FLOTSAM AND JETSAM de 2016 (avec les terribles « SEVENTH SEAL », « IRON MAIDEN », « L.O.T.D » et « FORBIDDEN TERRITORIES ») et THE END OF CHAOS de 2019 (« PRISONER OF TIME », « CONTROL », « ARCHITECTS OF HATE », « DEMOLITION MAN », « UNWELCOME SURPRISE » ou encore « SNAKE EYES »). Quel plaisir de ne plus systématiquement entendre que c'est le groupe de Newsted avant son arrivée chez Metallica.
En cette année 2021, ils nous proposent leur 15ème effort studio (en comptant le réenregistrement du NO PLACE FOR DISGRACE de 2014 qui, il faut le reconnaitre, fait débat auprès des fans). Le tout avec un nouveau bassiste dans leur rang en la personne de Bill Bodily (qui remplace Michael Spencer).
L'écoute commence avec le titre éponyme « BLOOD IN THE WATER » et il nous met directement dans le bain : un thrash véloce qui combine à la fois la vitesse du speed et la mélodie du heavy. Celles et ceux qui ont aimé les 2 précédents opus seront en terrain connu et rassurés sur la bonne santé du combo. « BURN THE SKY » poursuit sur cette lancée en se révélant être lui aussi un brûlot doté d'un refrain qui fera un malheur en live.
On continue dans une veine thrash avec « BRACE FOR IMPACT » et son refrain destructeur qui peut aussi évoquer les compositions les plus hargneuses de Judas Priest. Ce parfum oldschool flotte également sur le galopant « A PLACE TO DIE ».
Léger changement de registre avec « THE WALLS » qui tend plus vers le heavy, voire même power. Cette « petite douceur » mélodique permet de souffler un peu après les 4 uppercuts thrash que l'on vient de recevoir ^^. Le tempo ralentit encore un peu plus sur la power-ballad « CRY FOR THE DEAD », même si cette dernière contient des passages plus soutenus et épiques (je la rapprocherai un peu de « WASTING LOVE » d'Iron Maiden, une influence de plus en plus perceptible sur les dernières sorties de F&J).
La bande à Eric « A.K ». Knutson, qui livre une prestation impeccable derrière son micro, varie les plaisirs en s'aventurant sur un power-metal plus moderne avec « THE WICKED HOUR ». Il apporte ainsi de la variété à l'ensemble et évite un sentiment de lassitude lorsque l'on écoute l'album d'une traite. Ce constat vaut également pour « UNDONE » qui se démarque également du reste.
Si « TOO MANY LIVES » ne m'a pas convaincu (assez linéaire dans son ensemble et moins inspiré que les autres compositions), « GREY DRAGON » vient tout détruire sur son passage tel FLOTZILLA (la mascotte du groupe). « REAGGRESSION » maintient le cap et tabasse également pas mal sur son passage. 2 hymnes thrash qui raviront à coup sur les aficionados du genre, qu'ils soient puristes et/ou néophytes.
Il ne me reste plus qu'à évoquer « SEVEN SECONDS ‘TIL THE END OF THE WORLD » qui se pose comme un best-of de tout ce que l'on a précédemment entendu (thrash-épique-mélodique). Vous l'avez compris, on tient là un des tous meilleurs albums de la discographie de FLOTSAM AND JETSAM ; et même tout simplement l'une des meilleures sorties de cette année 2021.