" Chronique du 4ème album des Canadiens de GET THE SHOT dont la sortie est prévue pour le 07/10/2022 (Ellie Promotion/Useless Pride Records).
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Ah GET THE SHOT. Chroniquer leur nouvel opus studio me renvoie à plus de 4 ans en arrière, à l'XTREME FEST 2018 (Albi-Carmaux), où j'ai eu la chance de les live-reporter pour un autre média. A l'époque, despotes me disaient qu'en live ils étaient excellents ; et effectivement ce fût une véritable claquasse ce jour-là . Le chaos prenait sur scène et en fosse…une déferlante hardcore avait secoué la salle de toutes parts (avec, cerise sur le gâteau, la présence de Kevin Foley à la batterie). J'ai donc été ravi de recevoir récemment ce skeud par Ellie Promotion (que je remercie), d'autant plus que leur dernier album, « INFINITE PUNISHMENT », datait de 2017. « MERCILESS DESTRUCTION » met donc fin à plus de 5 ans de silence studio. Ont-ils toujours les crocs ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.
Clip de « DIVINATION OF DOOM » :
Pour avoir les crocs ils les ont, à l'image de la pochette où la faucheuse chevauche une bête squelettique à plusieurs têtes, entourée de corps ampalés, attachés et couverts de marques de tortures. Un artwork parfait pour un groupe de death/brutal death...une influence majeure sur ce 4ème opus dont la durée dépasse les 38 minutes (pour 11 titres).
"ULTIMATE WARFARE" ouvre le disque en mode blitzkrieg : ils sortent l'artillerie lourde sur 2'06 minutes pour frapper très très fort d'entrée. Et on sent déjà cohabiter 2 courants musicaux, death et hardcore, dans une atmosphère qui sent le chaos/l'apocalypse. Je vous assure que ça le fait grave. "SEEDS OF DESTRUCTION" continue dans cette voie death-hardcore, en ajoutant même un soupçon de thrash par petites touches (solo de gratte...), influence que l'on retrouvera à plusieurs reprises. "SURVIVAL DENIED", avec notamment ses choeurs et son riffing, et surtout "DEATHBOUND" qui est l'une des bombes de l'album, rassureront les fans de la première heure : non GET THE SHOT n'a pas abandonné le hardcore (Rob Watson de LionHeart vient même taper un featuring sur ce dernier).
Clip de « DEATHBOUND » :
Place à "BLOODBATHER" qui fait l'objet d'un nouveau guest en la personne de Matthias Tarnath de Nasty et qui fait également la part belle aux racines hardcore du combo. "REIGN IN BLASPHEMY" nous refait le coup de tout donner dans un laps de temps plus court (1'55 au compteur). Cette cartouche illustre cette parfaite osmose entre hardcore et thrash. Et si son final laissait présager une accalmie avec un sample popisant, on est vite rattrapé par du gros son qui tabasse sur "TERMINAL SLAUGHTER" qui porte bien son nom et abattra quelques vertèbres en fosse lors de leurs futurs concerts.
Clip de « BLOODBATHER » :
Après un interlude instrumental "DIABOLUS VOBISCUM" mélodique-thrash, "DIVINATION OF DOOM" revient à quelque chose de plus classique (même s'il y a quelques vocaux clairs dont l'intonation rappelle un peu James Hetfield). Il ne me reste plus qu'à évoquer "BLIND TO PEACE" avec ses quelques teintes néo qui n'est pas si éloigné de Slipknot (une des nombreuses réussites de l'album) et "SEASON OF THE DAMNED II" qui est le titre que j'ai préféré. C'est une ballade néo-metal moderne mélodique, qui m'a fait un peu penser à Avenged Sevenfold (solo, intro mélodique, chant clair). Une sacrée surprise en clotûre de CD.
Clip de « SEASON OF THE DAMNED II » :
GET THE SHOT était attendu au tournant avec ce 4ème effort studio qui s'est fait attendre. Et force est de constater qu'ils ont répondu de la plus belle des manières en ouvrant leur univers à de nombreuses influences venues nourrir et enrichir leur identité hardcore. Une des belles réussites de cette année 2022.