GRANDMA'S ASHES et LA FUGUE – Fury Défendu, Rouen (24/10/2025)

Concert

France

Evil Ted

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27 octobre 2025

" Live-report de l'affiche GRANDMA'S ASHES et LA FUGUE au Fury Défendu de Rouen, le vendredi 24/10/2025. Merci à NRV Promotion pour l'accréditation. "

 

 

 

 

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En ce vendredi 24 octobre direction Rouen et le Fury Défendu, un bar-concert qui a ouvert ses portes il y a seulement 3 semaines. Avec un nom pareil on s’attend forcément à une décoration plus ou moins « florale », et que voit-on lorsque l’on pousse les portes de l’établissement : un arbre trônant au milieu de la salle, juste à côté de la scène, dont les branches s’étendent à travers l’établissement (un peu à la manière des Monstroplantes…oui en voilà une belle référence de boomer lol). Ce qui donne un caractère atypique et original à l’établissement, et qui me fait totalement adhérer au concept. Autre point fort du site : il y a un étage qui donne une vue plongeante sur la scène et aussi un accès à un balcon extérieur (mais au regard de la météo je n’y ai pas pointé le museau). 
Qui dit concert dit groupe et ce soir il y a LA FUGUE et GRANDMA’S ASHES à l’affiche. Cette date est d’autant plus importante et symbolique car aujourd’hui les GRANDMA’S ASHES sortent leur second album « BRUXISM » (dont on vous parlera très prochainement…mais sans suspense c’est encore un coup de maître de la part du trio).

 

 

 

 

La soirée débute avec LA FUGUE qui se produit sous forme de duo (Lady Arlette - guitare et chant et Calixthe Vincent - chant) non accompagné par basse et/ou batterie comme cela a pu déjà être le cas. Je vous avoue que je ne les connaissais pas avant ce soir et j’ai été complétement happé par leur prestation (et ce dès le premier titre « ON PART EN VRILLE » qui nous saisit direct). Leur univers est à la croisée du rock, du punk, de la poésie, de la variété tout en restant totalement cohérent (tout se conjugue à merveille). L’un des points forts du set est le fait que Calixthe nous interprète des poèmes pour annoncer leurs titres ; un peu à la manière de Nina Hagen qui lit des textes de Bertolt Brecht sur scène. Ici l’artiste nous partage des passages de La Fin Des Poux de Charles Pennequin et qui font parfaitement écho avec leurs compositions. Que dire de la qualité de plume de LA FUGUE mis à part qu’elle me rappelle celles d’Hikiko Mori de BAD TRIPES et de MADEMOISELLE K : des mots durs, des critiques acerbes sur la société, mais avec justesse et richesse dans le champ lexical.  Je pense tout particulièrement à « DANS MA VILLE » qui m’a évoqué, pour de très bonnes raisons, le célèbre « DANS MA RUE » de Doc Gynéco : un message fort qui dépeint fidèlement une triste réalité. LA FUGUE appuie où ça fait mal mais sans caricaturer ni grossir le trait (tout est puissant, savamment dosé, avec délicatesse paradoxalement lorsque l’on compare avec le sens des textes). Enfin leur reprise du classique de Gloria GAYNOR « I WILL SURVIVE » montre tout leur savoir-faire en matière de réinterprétation. Une première partie qui a fait plus que simplement ouvrir pour la tête d’affiche. LA FUGUE c’est la classe !

 

 

 

 

Place maintenant aux GRANDMA’S ASHES qui vont mettre à l’honneur leur second album « BRUXISM » en le jouant quasiment dans son intégralité. « SAINTS KISS » est déjà un classique que l’on a envie d’entendre et de retrouver à chacun de leur concert tant la mélodie est entêtante et imparable. Ce constat vaut également pour « EMPTY HOUSE » et ses côtés pop-new wave savoureux. Sur « SUFFERER » Myriam fait des merveilles avec sa guitare ; le public est conquis et acclame le trio. Au fur et à mesure du set on sent qu’elles ont évolué et ouvert leurs univers à d’autres horizons : je pense à « FLESH CAGE » et à « DORMANT » sur lesquels Eva growle avec puissance et maîtrise tandis qu’Edith est au diapason derrière son kit de batterie (elle martèle fort, les rouennais en redemandent). « NEUTRAL LIFE NEUTRAL DEATH » dévoile également une autre facette du combo plus épurée et moins saturée ; un moment assez à part dans le concert, mais qui colle bien, en termes d’ambiance, avec la première partie.

 

 

 

 

En conclusion ce nouvel album passe très bien l’épreuve du live et confirme que les GRANDMA’S ASHES sont incontournables sur la scène française. Une belle tournée française est en cours, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ^^. Quant au Fury Défendu j'ai vraiment bien accroché au lieu ; je vais suivre de près leur programmation.

Je vous dis à très vite pour la chronique de « BRUXISM ».