Helioss

Helioss nous revient une nouvelle fois avec une offrande à tous fans de musique en mélangeant allègrement la violence de l'extrême à l'univers symphonique. Le nouvel album « Contre ma lumière » propose en effet un voyage passionnant et inattendu, à la limite du progressiste dans ses structures alambiquées mais qui arrivent à captiver l'auditeur comme jamais.

Tête pensante du projet, Nicolas Mà¼ller nous ravit par la mise en place d'une oeuvre où il faudra de nombreuses écoutes tant la complexité est grande. Très loin des standards intro, couplet, refrain â€¦ la magie opère à merveille. Avec, depuis 2014, un Thomas Blanc au chant toujours excellent autant dans le growl que dans tout le reste de son impressionnant panel de chant, la musique n'en est que renforcée. Les parties de batterie sont impressionnantes, réalisées de main de maître par Mikko sur l'ensemble de l'enregistrement. Une production impeccable représente un gage de maîtrise absolument nécessaire au vu de la complexité de l'ensemble. Le côté prog/symphonique est bien là mais sans pour autant renier le côté extrême. On ressent immédiatement l'influence de la musique classique, par petite touche sur certains morceaux, beaucoup plus sur d'autres, choix à mon avis assumé, ce qui change des groupes du même style qui n'osent pas aller à fond dans leurs compositions et certitudes. Un coup de maître assurément, lorsque l'on est libre et que l'on fait de la musique avec son âme cela s'entend forcément.

Helioss remplit sa mission avec brio, propose une musique complexe et réalisée avec talent et inspiration débordante de bon goût. Pourtant ce nouvel album réussit à être facile d'accès malgré un côté prog, c'est là que le voyage commence, un voyage inattendu mais tellement jouissif.