Vlad Basarab, dit Vlad III, dit "Tepes", voilà une personnalité rafraichissante qui aura fait couleur beaucoup de sang ; et d'encre depuis la création du Metal. Bien que largement remise en question, le voïvode aura eu droit à son lot de légendes, colportées par ses ennemies, amplifiées par le temps, magnifiées par les artistes.
C'est vers cette figure historique que les Américains de Carpathian Wrath nous proposent de se tourner avec leur nouvel EP, The Son of The Dragon, sortie alors qu'on arrive au terme d'une année 2020 très productive pour le groupe, qui depuis juillet dernier a sorti bon nombres de singles et EP.
La qualité de composition reste au rendez-vous et à mesure que sortent les morceaux, le groupe affirme sa patte, en proposant un Black Metal à l'ancienne, qui craque et souffle dans les enceintes, enregistré avec les moyens du bord, saboté au mixage. Les guitares, assez légères, perchées dans des fréquences assez hautes, se posent sur la musique un voile de brume alors que la batterie, la basse, ainsi que quelques samples par-ci, par-là , appuient le côté martial des progressions. Le groupe ponctue également l'EP de passages assez proche du Dungeon Synth, avec de mystérieux claviers, et des répliques du jeu-vidéo Legacy of Kain.
Dans le micro, le chanteur grogne avec une voix rocailleuses et râpeuse, et là encore, on se situe dans quelque chose de cryptique, underground, mais réussi, maîtrisé.
L'EP ne dure au finale que quinze minutes, mais fait bien ressentir l'histoire qu'il raconte, et c'est là l'essentiel.
Servie sur un plateau avec une magnifique cover peinte à la main, cet opus The Son of the Dragon est une belle pièce, qui ne fera pas tâche dans une collection, et qui se place en bon challenger d'un Impaler's Wolves de Graveland, sur la même thématique.