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à‡a va surement rendre furieux les métalleux bougons et inflexible, mais je dois vous le confesser : j'adore The Birthday Massacre de tout mon cÅ“ur. C'est un plaisir coupable un peu comme les gens qui sont secrètement fans d'ABBA. The Birthday Massacre, c'est ma Pop fatale à moi, et vous imaginez assez mal le temps que j'ai pu passer à écouter des morceaux comme "Pins & Needles", au point où je n'ai jamais eu besoin de lire les paroles, parce que je les ai apprises par cÅ“ur d'oreille.

J'avoue aussi les avoir quelque peu perdus de vue. Et cette année miracle, j'apprends que les Canadiens ont sorti rien de moins que leur douzième album, qu'ils décrivent comme leur plus intime.

Et dès le démarrage de l'album avec le morceau éponyme, la magie revient. La voix de Chibi Taylor est toujours aussi hypnotique après plus de vingt ans de carrière, et la revoilà chantant des refrains entêtants dont elle a le secret.

Le groupe semble en plus s'être bien nourri du regain de popularité de la Synthwave, car on sent que certaines lignes de clavier ont un petit quelque chose de College, Electric Youth ou The Midnight, version pomme empoisonnée.

Il y a aussi des bonnes doses d'Indus Gothique comme on les aime avec des morceaux comme "Stars and Satellites", très appuyé rythmiquement par des grosses guitares, et pourtant comme suspendu dans le ciel nocturne. On a aussi des morceaux dignes d'un The Cure période Pornography avec "Like Fear, Like Love", modernisé, repeint en violet.

L'album s'écoule goutte par goutte, sans le moindre faux pas, prouvant que le groupe tient encore largement la route après douze galettes, avec une identité qui arrive encore à livrer des surprises.

Constater une telle santé est très agréable, et je ne peux que recommander cet album pour les moins fermés d'entre vous.

La Pomme d'Amour Empoisonnée : The Birthday Massacre - Fascination