Mais ne serait-ce pas une autre belle découverte d'Argentine que voilà ? Pas de doute ! C'est du tout frais, c'est sorti des entrailles de la terre en 2021, ça s'appelle Kadavro et c'est en cinq titres bien comptés que les quatre messieurs comptent bien semer la terreur !
Par terreur, comprenez, celle qui sent les effets-spéciaux en silicone, les asticots, et la terre humide des soirées d'orage. D'ailleurs il suffit de regarder ce visuel, coloré, visqueux, qui suinte l'underground old school par toutes ses plaies nécrosées.
Beaucoup de belles promesses pour une musique idoine. Cet EP "Evil Entities from the Hidden Past" est une joyeuseté de Death Metal avec des touches de Thrash qui crie sa nostalgie pour les vieux b-movies et le bon vieux Metal des bas fond. Le mix est bien roots, ça croque et ça siffle, ça bave et ça crachote. Il suffit de tendre un peu les esgourdes pour entendre le son pétaradant de la basse qui cavale dans le fond du spectre, et rien qu'avec ça, on est transporté dans la moiteur chaleureuse des bars malfamés.
La recette est Punk à souhait, avec des passages qui sont des appels criants au 2-steps ; mariés de manière fort sympathique à des moments plus ambiants, parfois osant les arpèges en son clair. Chaque morceau est un train fantôme de chromatismes et de saccades, relativement simple sur le principe, mais très agréable et engageant d'écoute.
D'un point de vue thématique même, on retrouve les horreurs poussiéreuses qui ont fait le charme de Venom, avec des "Bathory", des "Son of Satan", des "Old Hag" et des "Toxic Death" qui font sourire par complaisance.