Le secret de l'acier : Steel Arctus - Fire and Blood
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Verveneyel
-1 août 2023
" Vous savez chers amis, avant de régaler le monde entier avec du Black Metal, la Grèce, c'était avant tout le berceau de légendes qui ont fait rêver l'Europe toute entière pendant des siècles. Qui ne s'est pas émerveillé devant les récits de l'Odyssée ? Qui n'a pas tremblé en suivant les aventures de Thésée ? Qui ne s'est pas désolé du funeste sort d'Oedipe ? "
Vous savez chers amis, avant de régaler le monde entier avec du Black Metal, la Grèce, c'était avant tout le berceau de légendes qui ont fait rêver l'Europe toute entière pendant des siècles. Qui ne s'est pas émerveillé devant les récits de l'Odyssée ? Qui n'a pas tremblé en suivant les aventures de Thésée ? Qui ne s'est pas désolé du funeste sort d'Oedipe ?
On dirait bien que c'est cet héritage héroïque qui coule dans les veines de Steel Arctus, trio qui a choisi le tumulte de 2020 pour se mettre à exister, et sortir leur premier album Fire and Blood.
Au programme, pour nous donner envie de décrasser nos épées, un Heavy Metal va-t-en guerre, épique, qui nous parle de querelles, d'estocades, d'assauts, de gloire et de déroute !
Subtil mélange à la fois joyeusement old school, sobrement kitsch et furieusement efficace, on retrouve dans la musique du combo autant d'Iron Maiden que de Bataille, autant d'Helloween que d'Hammerfall, pour notre plus grand plaisir. C'est un délire mélodique qui va vite, avec des harmonies de guitares folles, ainsi qu'une basse galopante qui vous rappellera vos plus belles descentes de collines, lances à la main. Ajoutez par dessus des nappes de claviers pour faire à la fois les trompettes, les cornemuses et les violons atmosphérique, le champ de bataille se dessinera encore d'avantage. Un petit côté Rock'N'Roll n'est pas en reste dans ce mélange, notamment avec une rythmique bien sentie, bâtie sur de vieilles fondations (très flagrant par exemple dans "Doombringer", mortellement redoutable). Aucun doute que vous succomberez, d'autant que l'album ne stagne pas. Vous accueillerez "Moira" et "Savage Heart" non sans une certaine surprise, croyez moi.
Pour mener la troupe au massacre, le chanteur saura saisir les auditeurs les plus alertes d'entre vous qui reconnaitront chez lui à la fois le côté hargneux de Bruce Dickinson, et les aigus braillards de Michael Kiske.
À priori, il n'y a là que trois membres pour ce projet follement prometteur, et visiblement pas assez pour un portage en live, l'avenir nous dira si en des temps meilleurs on aura l'occasion de les croiser en festival. En attendant, commencer par passer à la caisse pour la galette demeure un investissement sûr. Laissez-vous tenter si vous êtes un fieffé nostalgique. Steel Arctus, c'est beau, c'est puissant, c'est majestueux, et on a besoin de ce genre de bonne chose en ce moment !