Les Invasions Barbares : Skjaldborg - Krieg Liegt mir im Blut
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Verveneyel
-1 août 2023
" Le projet qui nous intéresse aujourd'hui, chers amis, c'est un ordre de mobilisation générale. C'est le genre de chose qui arrive rarement, et pour cause, et treize ans d'existence, le groupe n'a sorti que deux albums ; dont le deuxième en 2021. Et il faudra du monde, prêt à en découdre, car comme le nom du groupe l'indique : il faut former un mur de bouclier. Sonnez le tocsin, faites fumer les forges : Skjaldborg nous invite à une nouvelle bataille, dès l'aube sur la colline ! "
Le projet qui nous intéresse aujourd'hui, chers amis, c'est un ordre de mobilisation générale. C'est le genre de chose qui arrive rarement, et pour cause, et treize ans d'existence, le groupe n'a sorti que deux albums ; dont le deuxième en 2021. Et il faudra du monde, prêt à en découdre, car comme le nom du groupe l'indique : il faut former un mur de bouclier. Sonnez le tocsin, faites fumer les forges : Skjaldborg nous invite à une nouvelle bataille, dès l'aube sur la colline !
À travers cette petite introduction, j'espère que vous aurez bien compris qu'on a affaire là à du Metal belligérant à souhait, bâti pour écrire la légende et saigner l'ennemi.
Pour tout vous dire, la recette de ce one-man-band est très simple, mais follement efficace : des riffs épiques, très fédérateurs dont on ne se lasse pas à chaque répétition, une guitare rythmique lancinante dans les graves qui soutien les mélodies, des blasts beats qui pilonnent, un chant aigu très tranchant ; et le tour est joué. À chaque fois on retrouve ces airs en quelques notes, grandioses, dramatiques, et alors que le frisson nous parcours le dos, on en veut toujours plus. Chaque morceau vous gorge de combativité et d'enthousiasme.
Ajoutez à cela quelques instruments plus exotiques (la guimbarde, typiquement) pour l'atmosphère, quelques bruitages pour planter le décor, et des chÅ“urs clairs presque ecclésiastiques pour appuyer l'aura ; vous voilà pour de bon transporté dans le champ de bataille. Là où c'est amusant, c'est que la cloche de la cymbale ride sonne presque comme des épées qui s'entrechoquent.
N'allez pas croire que la régularité de la recette entraîne une redondance dans l'album. Certain morceaux sont nettement plus pesants et sombres que d'autres, et si l'on reste sur la même voie, le chemin de l'album évolue bel et bien.
Déjà à son premier album sorti en 2013, l'ex-cerveau de Dol Guldur nous avais prouvé qu'il avait un très lourd potentiel sur le plan de la composition, et qu'il n'avait besoin de personne pour mener le peuple à la bataille. Nourrie par des années de maturation, la musique de Skjaldborg prend une ampleur presque cinématique grâce à une production nettement plus professionnelle. On arrive à un album qui a le niveau d'un bon Moonsorrow, le côté Folk un peu plus en retrait. On peut aussi dire que le projet comble à sa façon, pour l'Allemagne, un vide laissé par Equilibrium qui n'a plus rien sorti d'exceptionnel à mon goût depuis l'immense "Erdentempel". C'est une grande réussite pour son leader, que l'on voit la hache à la main, couvert de sang sur la cover de l'album.
Là encore (décidément c'est la saison), on tient un album qui fait son chemin jusqu'à mon top de 2021, dont on reparlera sûrement cet hiver à l'heure du bilan.
Hauts les cœurs, et pas de quartiers !