France
Hardcore
Metal
Punk
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Quand on s’intéresse à la scène metal française, on tombe forcément, à un moment donné, sur LOFOFORA. Il faut dire que Reuno qui fait partie des figures emblématiques de notre scène hexagonale, et qu’ils ont inspiré un bon nombre de groupes. 2025 verra les 30 ans de leur album éponyme qui comprend notamment l’hymne intemporel et intergénérationnel « L’OEUF ». Pour être totalement honnête envers vous, ce n’est pas avec ce disque, ni avec « Le Fond et la Forme », que je me suis mis vraiment à les suivre de très près. Ma véritable rencontre avec LOFO a lieu en 2007, avec l’album « Mémoire de singes » qui m’avait mis de sacrées mandales (« MEMOIRE DE SINGE », « NOBODY’S PERFECT », « TORTURE », « EMPLOYE DU MOIS » …). J’avais même pu voir les voir sur cette tournée à l’Omega Live de Toulon en 2008 (HEADCHARGER et DUGS partageaient également l’affiche). Depuis je guette chaque nouvelle sortie studio et je n’ai jamais été déçu (« Vanités » est une des pépites de leur discographie). 2024 marque l’arrivée, via le label At(h)ome, de leur onzième opus studio intitulé « Coeur de cible » composé de 11 titres pour environ 42 minutes.
« APOCALYPSE » ouvre le bal et il porte très bien son nom au regard de la sinistrose ambiante qui est décrite : c’est massif, percutant (on sent l’urgence) et groovy (la patte de Francis Caste). Pas de doute LOFO a toujours les crocs. « LA DISTANCE » se détache du metal pour adopter une énergie et une posture plus punk ; la batterie et la guitare donnant une furieuse envie de pogoter et de crier « bagarre » en fosse (ça va faire mal les ami(e)s). On parlait de punk, « KONSTAT 2024 » transpire les SEX PISTOLS (influence clairement revendiquée par le combo), ce qui colle parfaitement à la thématique de la composition (Reuno se remémorant sa jeunesse et ses espoirs, aujourd’hui malheureusement déçus, de liberté, de rébellion…). « LA MACHETTE », qui fait l’objet d’un clip satirique (le chanteur en mode campagne électorale), revient à un son plus metal pour exprimer au mieux cette colère contre un système creusant, dans une certaine impunité, les injustices et les inégalités.
Changement d’ambiance avec « LES DEUX » dont le riffing est dans un esprit plus rock. Le groupe évoque les CRAMPS, et effectivement on perçoit à la fois la touche sombre et rockabilly des New-Yorkais. Retour à quelque chose de plus groovy avec « A.D HAINE » qui, je trouve, n’aurait pas dépareillé sur l’album « Mémoire de singes » précédent cité (on est à la croisée du rock, du metal, du punk…le tout avec un petit solo de guitare parfaitement dosé et qui apporte ce qu’il faut). Ce constat vaut aussi pour le groovy « OUVREZ LES ESPRITS » que l’on retrouve un peu plus loin sur le disque. Place à « ESPOIR » sur lequel le vocaliste nous partage le fait qu’il reste, malgré tout, optimiste et qu’il a fait de ce trait de caractère/de personnalité, une force. Retour à des sonorités plus lourdes et metalisées avec « LE TEMPS » et surtout « MALADIE MORTELLE » (sacrée parpaing cette dernière tant au niveau des paroles, les différentes luttes féministes, que de l’instru…une des plus belles réussites de l’album). Il ne me reste plus qu’à évoquer « LAISSE PAS FAIRE » qui se démarque du reste de l’opus en étant un hommage, réussi, aux BEASTIE BOYS.
Vous l’avez compris LOFOFORA tient une forme olympique sur ce nouvel album inspiré, rageur et qui prendra, à coup sûr, encore plus d’impact en live. Ce qui est de très bonne augure pour la tournée marathon que donne le groupe actuellement. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ^^.
Bonne écoute.