LOXUS - Origin

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Evil Ted

-

1 août 2023

" Chronique du 1er album des clermontois de LOXUS, sorti en février 2020. "
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Le groupe de projecteur du jour est mis sur le premier album des LOXUS, sorti il y a un peu plus d'un an. Je les découvre avec avec la rédaction de cette chronique. Mes premières impressions sont plutôt positives avec tout abord cet artwork qui me parle beaucoup : il se dégage une ambiance apocalyptique, futuriste, dans un style comics. Ce qui semble plutôt bien coller avec l'identité thrash/death-mélo affichée sur leurs différents supports de communication. A travers cette pochette Stan W.Decker a su retranscrire avec justesse le concept derrière le skeud : la Terre est en plein déclin, un être artificiel a été créé pour la sauver (une sorte de messie cybernétique). Malheureusement tout ne va pas se passer comme prévu pour cet être nommé « CREATOR » (clin d'oeil aux allemands ? On peut se poser la question à  l'écoute d'ORIGIN).
Second point positif : si nous sommes face à  une sortie indépendante, LOXUS a fait appel à  Hervé Faivre, Paul Pourchet et Remy Boy pour se doter d'un son à  la hauteur de ses ambitions. En ayant eu recours à  ces professionnels reconnus dans le paysage metal hexagonal (tant sur le plan sonore que visuel), on sent que le groupe a voulu graver son 1er effort de la manière la plus professionnelle possible. Je ne peux que saluer cette démarche.
Avoisinant 62 minutes sur 11 titres, l'album commence avec un « OPEN THE IRON GATE » qui nous met directement dans le bain. Les étiquettes thrash et death-mélo ne sont pas usurpées : ça riff sévère avec un côté épique. L'apport des parties vocales en chant guttural soutenues par la batterie qui va bien, participe ainsi à  la mise en place de cette atmosphère apocalyptique recherchée. Une belle entrée en matière.
On continue dans le metal bien viril avec « HERETIC » qui donne une furieuse envie d'headbanguer. Quelle déflagration côté guitare et batterie ! Toutefois, ils n'oublient pas la mélodie avec ce passage un peu plus calme vers la fin.
« OCEAN », titre le plus long avec 8'34 au compteur, commence avec un petit plan un peu à  la Gojira (que l'on retrouvera en filigrane à  plusieurs reprises), pour laisser place ensuite à  un thrash toujours aussi redoutable que je rapprocherai aux récentes sorties de Flotsam And Jetsam (avec plus de hargne sur les aspects plus death). Une sacrée belle pièce en tout cas !
Comme sur l'extrait précédent, des claviers viennent ouvrir « DEAD INSPIRATION », ce qui lui confère un côté power-thrash mélodique et apporte plus de diversité, de richesse à  l'ensemble. Cette composition nous rappelle certaines influences chères au groupe : Trivium, Children Of Bodom et Orbit Culture. Encore un bon point à  délivrer aux frenchies.
Sur « THE CALL » et « CREATOR » LOXUS ressort les muscles et nous balance 2 brûlots qui marient thrash/death à  l'ancienne et thrash/death plus moderne. A mon avis, il y a de (très) fortes chances que ces 2 morceaux fassent des ravages en fosse lorsque les salles pourront à  nouveau accueillir du public. à‡a va mosher les ami(e)s !
On ralentit un peu avec « FIGHTING THE WIND » qui débute avec une petite mélodie aérienne, mais qui, par la suite, se révèlera plus conventionnel (parfois quelques petites intonations françaises, surtout lors du chant clair en anglais, mais rien de grave, cela se gommera assez rapidement avec la multiplication des répétitions et des lives). Par contre j'ai bien plus accroché à  « BLINDFOLD » avec son refrain bien accrocheur.
Vient ensuite « HALF DROPS » qui, après avec un riff lorgnant vers le « Chop Suey » de System Of A Down, bascule vers des sonorités plus habituelles chez LOXUS.
Il me reste à  évoquer « LOOK AT THE EDGE » et «â€¦FROM THE ASHES OF THE WORLD » qui sont construits de manière plus posée et un peu plus expérimentale. LOXUS y exprime toute sa facette mélodique en privilégiant majoritairement des guitares claires et un chant clair (même si le final du premier sera plus soutenu). L'instrumental «â€¦FROM THE ASHES OF THE WORLD » venant quant à  lui conclure ORIGIN sur une note très mélancolique, ce qui n'est guère surprenant lorsque l'on traduit ce titre.
Des titres réussis, une production soignée et un artwork qui en jette : pour un premier effort, LOXUS a voulu mettre toutes les chances de son côté et s'en sort avec les honneurs en nous proposant un death/thrash metal faisant le pont entre le pan oldschool et le pan plus moderne. On espère maintenant pour eux qu'ils puissent rapidement défendre ORIGIN sur scène, la crise sanitaire ayant malheureusement retardé les plans du groupe.
Bonne écoute.
Clip de « CREATOR » :
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