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Chers amis, faisons route jusqu'au Pérou, pour aller découvrir, dans la pléthore de nouveautés de cette année 2021, le groupe Miserable, qui nous offre son nouvel album : "Esclavo Miserable", une deuxième galette qui transforme l'essai, forte de six excellents titres à la frontières de genres old school, qui devraient en séduire plus d'un.

Miserable, c'est du Heavy Metal, a priori, mais avec beaucoup de touches Speed et Thrash qui en font un combo à la fois assez violent et assez épique, tout à la fois, et dans le même morceau.

Prenez le second morceau "Quien Escupe La Verdad" (qui honnêtement mériterait de rentrer dans la légende), huit minutes de bonheur, avec des riffs hargneux et rapides à la Kreator, des ponctuations plus lentes mais épiques avec des harmonies très "Maidenesques", quelques grosses phases groovys à souhait qui ne feraient pas tâche dans un album de Crossover... Et pour les autres, ça recommence, différemment, mais avec la même inventivité. Vous l'aurez compris c'est riche, c'est frais, et ça tape vraiment dur. Il y en a autant pour les fans de mosh parts que pour les idolâtres de Guitar Hero ! Autre exemple : "La Profecia del Esclavo", véritable branlée audio pour qui aime le Metal d'antan. Toutes les quelques dizaines de secondes on est saisi par un nouveau changement incontestable et bien senti.

Esclavo Miserable est un album mélodique, et il ne fait aucun doute que l'intelligence des parties leads en guitare nous tiennent en haleine. Je vous parlais de la variété des riffs, elle est bien là , mais ce n'est pas tout de les avoir divers, il faut les avoir bons. En ce qui concerne Miserable, aucun problème : c'est une machine à riff peu commune. Chaque morceau est infesté de ces choses imparables qu'on a déjà entendu ailleurs, parfois plein de fois, mais qui, mis ensemble, ici, avec ce son, nous explosent à la figure dans l'extase totale. Les musiciens du groupe ont un instinct incroyable. Le chant est également très bien avec le mélange : il manque peut-être parfois un peu d'impact dans le mix, mais la capacité que montre le chanteur à passer d'un chant rauque, plus Punk, à des cris suraigus à la "Angel of Death", sans oublier les phrasés un peu criards d'un Bruce Dickinson façon "Judas Be My Guide", là encore on a une palette suffisamment large pour garantir l'efficacité.

Je voudrais pas m'avancer, on n'est qu'en janvier, mais cet album là , il est parti pour se tailler une place dans mon top de l'année, l'hiver prochain. Il n'y a pas un seul morceau à jeter, tous pourraient être des tubes, et une fois encore, je tire ma révérence devant une telle intelligence de composition. Je ne connais pas la recette, mais une chose est sûr, elle marche à fond.

Machine à Riff : Miserable - Esclavo Miserable