Mélanges et Contrastes : Luna Fawn Ripley - Diapason

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Verveneyel

-

1 août 2023

" On entend souvent que tout a été tenté en musique, que les genre sont répétitifs et qu'aujourd'hui tout sonne déjà  vu... Loin d'être d'accord avec cette idée, je vous propose aujourd'hui de jeter un oeil à  Luna Fawn Ripley, projet tout récent né en 2020 de la collaboration entre la chanteuse et multi-instrumentiste Sabrina Stoakes, et du batteur Nicolas Trejo. Pour tout vous dire, je n'ai pas mémoire d'avoir déjà  rencontré un groupe qui mélange avec autant de maestria Metal Gothique et Tech Death. Dit comme ça déjà , c'est assez surprenant, et ça se vérifie le casque aux esgourdes. "
On entend souvent que tout a été tenté en musique, que les genre sont répétitifs et qu'aujourd'hui tout sonne déjà  vu.
Loin d'être d'accord avec cette idée, je vous propose aujourd'hui de jeter un oeil à  Luna Fawn Ripley, projet tout récent né en 2020 de la collaboration entre la chanteuse et multi-instrumentiste Sabrina Stoakes, et du batteur Nicolas Trejo. Pour tout vous dire, je n'ai pas mémoire d'avoir déjà  rencontré un groupe qui mélange avec autant de maestria Metal Gothique et Tech Death. Dit comme ça déjà , c'est assez surprenant, et ça se vérifie le casque aux esgourdes.
Description de l'image
Parce que voilà , la caractéristique la plus frappante du projet Luna Fawn Ripley, c'est son riffing expert, très inspiré Death Metal mélodique, avec des tempos soutenus, des compétences techniques indéniables ; le tout enrobé d'une production moderne, très propre, mais dynamique. Le groupe joue tellement dans la cour des grands questions habileté qu'ils ont le luxe d'être rejoints par Phil Tougas de First Fragment et Gabriel Borza de Headhunder comme invités sur certains morceaux. C'est très harmonieux, assez épique et impressionnant. Le groupe montre aussi sa diversité d'influence avec quelques intrusions d'instruments inattendus. On retrouve notamment un solo de piano magnifique sur "Book of Lies", du violon qui fera le bonheur des fans de Ne Obliviscaris sur "Beyond the Final Wall" ; ou encore des cuivres sur "Heartbreak Theatre" (un petit bijou mi-Jazz mi-Metal pour les amoureux de Diablo Swing Orchestra). Le groupe ne manque pas d'influences, et d'intelligence dans l'écriture. Trejo n'est pas en reste d'ailleurs, son touché est subtil, ses breaks bien sentis.
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Par-dessus cette réussite instrumentale, Sabrina Stoakes a choisi de poser un chant clean plutôt grave, pas particulièrement lyrique mais solidement ancré, avec parfois l'attitude un peu sépulcrale d'une Taylor Momsen, mais avec plus de coffre. Ceux qui avaient suivi un peu les chroniques de Blastphème sur Swarmageddon, vous devriez vous y retrouver aussi dans le chant clair. Le mélange est peu commun, mais les deux facettes du groupe se marient à  la perfection. De fait il se dégage une certaine paix envoutante de l'album, c'est aussi captivant que reposant ; teinté de mystère.
La magie opère, et l'album se fait sans difficulté une place dans mon top 2021 sur les albums internationaux. C'est très impressionnant de sortir un premier album aussi audacieux et mature. C'est le genre de projet modeste dans sa couverture médiatique qui mériterait de bondir d'oreille en oreille, pour que les gens sachent, tant il est grand et annonciateur d'un grand potentiel.