OBTENEBRIS - Dust of time

Deathmetal

Metal

Musique

Québec

Evil Ted

-

1 août 2023

" Chronique de la réédition de « Dust of time », du groupe OBTENEBRIS sorti en 2020 chez POLYMORPHE RECORDS. "
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Aujourd'hui je vais vous parler de l'album « DUST OF TIME » des québécois d'OBTENEBRIS. Sorti en 2009 dans un certain anonymat et quelques mois avant leur split jusqu'en 2016 (ce qui n'a rien arrangé pour les faire connaitre), le label français POLYMPORPHE RECORDS répare une injustice tant cet album mérite d'être (re)découvert. Et cerise sur le gâteau : la présence d'un titre bonus « REGENERATION », une ancienne démo de 2009 qu'ils ont enregistré quand ils étaient seulement 4 membres (Tom, les 2 Stef et Mathieu).
A noter que l'on retrouve un autre frenchy derrière cette remise à  jour : Stan W Decker a « uploadé » la pochette pour le meilleur effet (qui était moins travaillée et qui tirait plus dans les tons orangé).
Le groupe revendique des influences suédoises, et effectivement cela s'entend dès les premières secondes. Difficile de ne pas penser à  Amon Amarth (les guitares heavysantes et surtout la voix de Thomas Guevara qui est proche de celle de Johan Hegg), mais également à  Hypocrisy et à  In Flames (leur côté accrocheur/catchy), ou encore à  At The Gates (le riffing). Plus que la voix, j'ai été totalement séduit par les guitares qui conjuguent puissance, vitesse, technique et mélodie.
Après une courte intro instrumentale, la bien nommée « IMMINENT ASSAULT » qui instaure une atmosphère de calme avant la tempête (on perçoit déjà  la dimension épique du combo), les québécois nous plongent dans le vif du sujet avec le morceau éponyme « DUST OF TIME ». Voix rageuse, guitares qui sonnent heavy….pas de doute nous sommes bien en territoire death à  tendance mélodique.
Le groupe muscle un tout petit peu plus son jeu sur « OPULENCE OF HATE » avec ces guitares qui mitraillent sur les couplets. Je considère cet extrait comme l'un des tous meilleurs de l'album.
On continue avec « SKYFALL » qui, si l'on met de côté le chant death de Thomas, sonne quand même vachement heavy et donne à  leur death-mélo une dimension assez épique. Ce constat vaut également pour « KING OF ALL » où je vois très bien le public reprendre en chÅ“ur certaines parties guitares avec des « Oh Oh Oh Oh » (comme les fans lors des concerts d'AMON AMARTH ou d'IRON MAIDEN). Un sans-faute d'OBTENEBRIS pour le moment.
On revient à  quelque chose d'un peu plus soutenu/catchy avec « THE ENEMY » et « THE LEGION » (en gros les riffs ici sont plus propices aux pogos plutôt qu'à  être repris à  l'unisson).
Vient ensuite un autre interlude instrumental « WIND OF SOULS », et « BROKEN ARROW » où la facette la plus heavy des québécois se fait à  nouveau sentir, mais en gardant ce côté résolument catchy (une sorte de rencontre entre Iron Maiden et In Flames pour faire très simple).
Après un « A HUNDRED WAR » un peu plus rentre-dedans (la vidéo est présente en fin d'article), OBTENEBRIS nous livre son titre le plus long de l'album avec « THE NIGHT STALKER » (7'40 minutes au compteur qui permettent au quintet de nous montrer un peu toutes leurs facettes). Enfin, comme dit en début de chronique, le titre bonus « REGENERATION » vient clôturer l'album.
POLYMORPHE RECORDS a eu du flair et une excellente idée de ressortir ce très bon « DUST OF TIME » du groupe OBTENEBRIS. Bien qu'étant sorti en 2009, l'album n'a pris aucune ride et a aussi le mérite de rappeler à  certains groupes du genre (même auprès des tauliers) qui l'auraient un peu oublié que dans death-mélo il y a « DEATH ». En tout cas je vous invite chaudement à  (re)découvrir ce skeud !
Un nouvel album serait en cours d'écriture pour une sortie en 2021 (un inédit, « RESURGENCE », est disponible sur leur Bandcamp et en fin d'article). On croise les doigts et on espère les voir sur le Vieux Continent.
Bonne écoute.
Clip de « A Hundred War » :
Clip de « Resurgence » :
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