Petit Plaisir : Nothing but Real

Et si on se remettait un bon petit coup de Metal Alternatif ? Alors direction notre belle et bonne Paname, pour jeter un oeil à la première sortie du groupe Nothing But Real, qui après avoir sorti deux singles saute le pas de l'album avec sept titres pour trente trois minutes, pas piqués des hannetons.

Si vous êtes un nostalgique des années 90/2000, vous avez peut-être trouvé chaussure à votre pied : pas mal d'influences se succèdent dans la composition du groupe. On retrouve à la fois le riffing un peu bizarroïde des premiers Godsmack et autres Drowning Pool, mais aussi les ambiances de certains Lacuna Coil (ah, au fait, le groupe a une frontwoman ; ça aide à faire le rapprochement mais je ne m'arrête pas à ça : si vous n'entendez pas des airs de Lacuna Coil dans "Sundown", achetez un sonotone), et malgré tout un petit côté Rock N' Roll aussi dans les mélodies du chant, ou dans certaines rythmique très Ghost (comme dans Therapy Toy"). On peut remarquer aussi des petits riffs flottants qui peuvent autant rappeler certains morceaux modernes de Korn comme "Hater" ou "Kiss", que certaines ambiances à la Staind. "We Are Nothing But Real" est un bon exemple de cette confluence de sons. Pour soutenir tout ça : une petite batterie jazzy bien sentie et une basse rondelette du meilleur goût.

C'est globalement une musique accessible et fédératrice, qui ira chercher bien plus loin ses auditeurs que dans la seule sphère du Metal ; ce qui ne veut pas dire qu'elle est formatée, au contraire. On sent que l'atmosphère de l'album a été réfléchie pour plonger l'auditeur dans cet espèce de malaise digne de blockbusters de série-B, avec la voix hypnotique qui contrebalance par endroit la lourdeur du riffing. Les mélodies ne vont pas souvent là où on les attend, et les morceaux restent très efficaces. On est souvent tenté d'aller chercher les paroles pour pouvoir chanter avec les mélodies.

L'album passe assez vite d'autant que les morceaux sont vraiment faciles à distinguer : tout en affirmant sa patte, le groupe ne se répète pas.

Petit point perfetible peut-être : au niveau de la production, les morceaux manquent parfois un peu de dynamique. Certains moments épiques ne vous sautent pas autant aux oreilles qu'ils devraient, les volumes et la puissance sont un peu linéaires, mais non seulement ça n'est pas tant la faute du groupe, mais en plus, ça pourrait laisser la place à de très bonnes surprises en concert. L'album reste très bien écrit, avec de fait un gros potentiel scénique. Vivement qu'on retrouve nos concerts...

Allez-y sans crainte chers amis, c'est un bon premier album, et n'oubliez surtout pas, encore et toujours, de soutenir votre scène locale !