Alors que les choses ne vont pas en s'arrangeant, je me dis qu'il est temps de ressortir une petite galette calme, pour se détendre, prendre soin de sa tête et éviter de déprimer. Alors allez vous faire un petit roiboos, allongez vous autant que possible sur votre canapé, prenez une bonne respiration, et écoutez ce qui va suivre.
Aujourd'hui on parle d'un projet qui ne ferait pas de mal à une mouche, et vous savez que j'aime beaucoup ça, pour ponctuer des excavations toujours plus violentes. Le projet du jour, c'est de la Dungeon Synth à la limite de la Chiptune, qui s'intitule Menestroll, qui vient de nos belles contrées, et qui est né de l'imaginaire d'un seul homme, qui se fait appeler Ghssn, et qui est également responsable de l'excellent projet Saturnales, que je vous invite également à écouter et soutenir.
Menestroll, c'est rien de moins qu'un projet dédié aux enfants du sieur, et à l'écoute du projet, nul doute qu'ils ont de quoi faire de beaux rêves, car sur les quinze titres qui composent cet album bien nommé Mythes et Complaintes de Lusnengiha ; il me semble que l'on progresse à travers une aventure, par monts et par vaux, et la musique nous invite à se voyage. Les ambiances sont changeantes, et les émotions tout autant. Parfois baigné de lumière, parfois mystérieux et ombrageux, le chemin du personnage principal est tortueux. Saura-t-il déjouer les embuches, armé de sa flûte ? Seul l'écoute vous le dira.
Assez explicitement inspiré par l'univers de Legend of Zelda, Menestroll vous fera rêver pendant quarante minutes avec ses faux clavecins, ses harpes de pacotille, ses tambours falsifiés, et ses flûtes en toc. L'album est très bien écrit, avec des morceaux courts qui ont tous leur identité, des harmonies finement pensées, une certaine qualité de mixage et une vraie intelligence dans la dynamique des instruments. Cet album est un ravissement du début à la fin, un petit bijou que vous voudrez jouer encore et encore, surtout si en ce moment ça ne va pas très fort.
Même le CD, humblement fourni, est totalement adorable, avec notamment le pixel art totalement nostalgique qu'il arbore, et une illustration de couverture pour le coup très convaincante.
Comme beaucoup de sorties Dungeon Synth, il y a fort à parier que l'album est sorti en tout petit tirage, donc n'hésitez pas à vous ruer dessus sur bandcamp, ne ratez pas votre chance, et n'oubliez pas de soutenir votre scène locale !