Aujourd'hui les amis, on va flatter nos vieux de la vieille, nos papys Metal, ces vieux qui nous cassent les pieds autant qu'on les adore, avec une bonne dose de revival. Aujourd'hui je vous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître... ou presque, puisque l'album du jour date de la grande année 2019, et s'illustre comme le premier album du groupe Chinois Dressed to Kill, groupe formé en 2013.
Et si effectivement ce Midnight Impulsion est un album contemporain, il saura ravir les éternels regrets de nos vieux blasés, au niveau de son imagerie d'abord, mais bien-sûr et surtout, au niveau du son, le tout, malgré tout, avec une certaine fraicheur très engageante!
L'album commence carrément avec un morceau de Synthwave. Vous savez, ce style de musique dansante à claviers, néo-rétro, en plein boom en ce moment! De quoi nous faire sauter à pieds joints dans l'atmosphère de la galette. à‡a fleure bon le semi-kitsch comme du David Hasselhoff, et après la petite mise en jambe, voilà qu'on rentre dans le vif du sujet, avec le premier titre à proprement parler, "Midnight Comes Around". Cette fois-ci pas de doute, on est dans un album de Metal, et ça ne nous lâchera pas jusqu'à la fin.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est efficace. On se croirait propulsé dans la scène Hard Rock/Heavy Hollywoodienne des années 80, pour nos plus grands plaisirs. En outre je pense que les fans de Guns N'Roses se sentiront à l'aise.. Ajoutez à ça quelques goûtes de bon vieux Speed Metal façon Helloween (mais pour le coup, plutôt Helloween récent) et vous avez quasiment la recette. Les riffs de guitares sont groovies et incisifs, la basse agréablement sautillante. Le chant quant à lui, aigu, épique, et percutant, mène le navire d'une main de maître.
Mais là où, il me semble, le groupe tire vraiment son épingle du jeu, c'est sur tout "l'emballage" qui va avec chaque morceau. On le répète les morceaux sont bons, puissants, fédérateurs, mais là ou un petit charme s'opère, c'est sur le côté un peu daté de l'album. Déjà , la production, même si je ne peux pas le prouver, sonne très "à l'ancienne", comme si tout avait été enregistré en analogique, à une ère où tout passe par un pc ou une petite boîte rouge. De la même façon, il y a pas mal de choses dans l'album qui sonnent "cheap", pas très travaillé, ou un peu DIY (par exemple, un son de clavier très "pouêt-pouêt" en début de morceau, ou un bruitage de cri féminin visiblement piqué sur Universal soundbank...), qui renforcent ce côté gentiment kitsch sans pour autant rendre le truc ridicule. C'est juste un peu naïf, et ça ne tarit pas la bienveillance. D'autant qu'il importe de dire que l'album est auto-produit, et donc probablement réalisé avec un budget serré.
Ce premier album est donc une bonne pioche pour le groupe, on attendra de voir comment se répercutera cette qualité sur scène et dans les prochains opus, en tout cas vous tenez tout ce qu'il vous faut pour avoir l'air d'un dur, un vrai, dans votre perfecto, le samedi soir!