Hardis compagnons, joignez-vous à moi ce jour, car demain dès l'aube, nos fiers destriers harnachés, nous nous en irons livrer bataille dans la plaine, et nourrir par le sang les entrailles de la terre.
Vous me trouvez lyrique ? Ce n'est pas ma faute : je viens d'écouter le dernier EP des Portugais de Leather Synn, et croyez-moi, manants, c'est de la bombe ! Euh, pardon, de l'onagre.
Actif depuis 2011, les sorties du combo sont éparses, toujours plus courte qu'on le voudrait, ce qui n'empêche pas de vraies qualités d'écriture. L'EP qui nous intéresse n'est pas une exception.
Sorti en 2020, l'EP "Warlord" est bon. Mais alors, mes aïeux, qu'il est bon ! C'est bien simple, si vous aimez le Heavy épique, cet EP est fait pour vous, et viendra compiler tout le meilleur de ce que vous aimez déjà , avec une petite touche old school, et une vraie puissance.
Au niveau des guitares, vous trouverez autant de Maiden que de Manowar, avec d'un côté des bons gros riffs galopants bien lourds, de l'autre des mélodies ultra-fédératrices dans les mediums et aigus qui vous attrape par les tripes. On retrouve aussi des solos bien à l'ancienne, une grosse basse bien ronde qui trotte dans tous les sens. La batterie mériterait d'être un peu plus lourde dans le mix, mais pas de quoi en faire un scandale. L'EP respire le vrai, le véritable, le fait maison.
Leather Synn c'est également le genre de Heavy qui n'a pas peur d'aller mettre du piano dans ses atmosphères, et c'est tout autant bienvenu que ça leur donne de tous petits airs de Savatage par-ci par-là , encore une fois du meilleur effet.
Pour finir, le chant d'Eduardo Sanchez Cano mène la troupe d'une main de maître, avec ce timbre medium et rocailleux qui vous fera penser aux meilleurs moments de Blaze Bayley ou Biff Byford.
Warlord, c'est la grande classe, c'est indiscutable, et dans une période peu agréable où on a bien besoin de motivation, c'est presque providentiel. À écouter d'urgence, et sus à l'ennemi !