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Si vous vouliez utiliser cet article pour mettre au Metal vos proches qui ne s’y connaissent pas, soyons honnêtes, ce n’est peut-être pas l’article qu’il vous faut. L’album du jour est un album qui ne se laisse pas faire. Attendez-vous à être avalés par d’insondables ténèbres dont on aurait pu lire l’histoire à l’université de Miskatonic.
Terra Builder est coupable de ce méfait qu’est Solar Temple, leur premier rejeton en date sorti en septembre 2023, chez Transcending Obscurity Records qui me les a fait découvrir. Fort de neufs titres massifs à ébranler l’axe de rotation de la terre, Solar Temple est un méchant mélange de Death Metal gras et lourd, de Black Metal sale et maléfique ; le tout avec un chant qui n’est pas sans rappeler nos plus belles amours de Grindcore. C’est, entre autres, un album tout indiqué si vous avez aimé les derniers faits d’armes de Pilori.
C’est bruyant, épais, dégoulinant de gain, pas mélodique pour deux sous ; à part pour quelques leads qui donnent un petit quelque chose d’une catabase dantesque à la musique. Ça martèle et pilonne sans relâche entre séances de blasts tapageurs et énormes breakdowns humides.
L’ensemble est cohérent, le groupe ayant déjà bien fixé son style en composition, avec un univers visuel qui lui réussit.
À voir à présent quelle forme prendra ce concentré d’ultra violence sur scène. Il y a en tout cas un potentiel certain, et c’est une bonne chose que ce premier essai soit signé chez Transcending Obscurity. Il faut le dire, ce label fait les choses bien, que ce soit dans le look de leurs CDs et vinyles, ou dans la création du merch. Les plus Lovecraftiens d’entre vous ne doivent pas hésiter, Terra Builder tiens la tête haute sur cette galette.