Ami lecteur, viens avec moi si tu veux vivre !
Bon, je plaisante, mais si vous ne pensez pas à un bodybuilder autrichien biomécanique quand vous voyez cette pochette, c'est qu'il vous faut de nouvelles lunettes.
Merciless Law, c'est tout neuf, et c'est un excellent one-man band venu du Chili, qui vous propose un Heavy Speed de toute beauté. Pancho Ireland est seul maître à bord, et le moins qu'on puisse dire, c'est que le gaillard sait jouer.
C'est la première chose qui vous attrape au lancement de l'album : les guitares sont tellement classes. Chaque morceau contient son lot d'airs mémorables. Les solos virtuoses vous coupent le souffle comme un coup dans le plexus : ça coule tout seul dans les oreilles, puissant, mélodique, bien senti ; avec par-dessus le marché un très bon son qui rappelle les six-cordes de « Seventh Son of a Seventh Son » d'Iron Maiden. Assez vintage de fait, mais vintage bien fait, très propre, clinique.
Le chant, également assuré par le sieur Pancho, ne trahit pas l'ensemble, et les fans de Savatage se sentiront à la maison : voix de fausset déchirante, quelques éructation fédératrices, des refrains épiques qu'on a envie d'hurler (si vous n'êtes pas sensible à « Victims of War », vous êtes un robot, je ne vois que ça). On retrouve aussi des passages dramatiques qui rappellent les meilleures heures de Blind Guardian (dans « World Circus » par exemple). C'est un véritable jukebox pour hit Heavy, conclu par un final tout bonnement spectaculaire.
C'est un très bon premier essai très professionnel, plein de belles promesses pour ce projet.