Oui, oui, tout à  changé... : Hysteria - From the Abyss to the Flesh

Brutaldeath

Deathmetal

Europe

France

Metal

Musique

Verveneyel

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1 août 2023

" Cette fois on arrête le suspense. Peu de temps auparavant, je vous avais vanté avec extase et emphase le dépoussiérage des premières galettes du groupe de Brutal Death Metal Lyonnais Hysteria, remise au goût du jour par Adipocere Records en 2019. Mais en cette grande année 2019 était également sorti le nouvel EP du groupe, From The Abyss... To the Flesh, et vil monstre que je suis, je vous avais laissé en suspend sans vous parler de ce nouvel EP. "
Cette fois on arrête le suspense. Peu de temps auparavant, je vous avais vanté avec extase et emphase le dépoussiérage des premières galettes du groupe de Brutal Death Metal Lyonnais Hysteria, remise au goût du jour par Adipocere Records en 2019. Mais en cette grande année 2019 était également sorti le nouvel EP du groupe, From The Abyss... To the Flesh, et vil monstre que je suis, je vous avais laissé en suspend sans vous parler de ce nouvel EP.
Description de l'image
Pour commencer cette nouvelle sortie scelle dans l'encre la venue d'un nouveau membre dans le groupe, à  savoir Adrien Desmonceaux à  la basse, seul changement de line-up en vingt-quatre ans d'existence, ce qui relève de l'exploit à  une époque où les groupes se font, et se défont. Mais ce changement d'homme de main pour faire vrombir les grosses cordes est-il le seul changement notable ?
Je dois préciser une chose : j'ai découvert le groupe Hysteria sur le tard, et n'ai pour l'instant eu la chance d'écouter que les sorties de 2019, ce qui constitue un grand écart entre 2002 et nos jours, et que je n'ai pour le moment, pas encore écouté les albums précédents, de 2009 et 2016. Comptez sur moi pour rectifier le tir, ça ne m'empêchera pas d'avoir des choses à  dire aujourd'hui.
La chose qui m'a le plus frappé dans cette nouvelle sortie du groupe, c'est à  quelque point celui-ci semble avoir sauté à  pied joint dans un délire Black Metal. En effet, cet EP ne contient à  proprement parler que trois nouveaux titres, dont une intro instrumentale, lancinante et mélodique, puis deux morceaux qui honnêtement n'ont de Death Metal que le chant grave. Le reste tient au niveau instrumental tout ce que j'aime par exemple chez Dark Funeral, avec peut-être un peu plus de pugnacité, mais en tout cas avec des recettes proches à  base de phrasés en tremolo picking aigus et harmonisés, le tout sur un tempo au final assez lent en dépit des blasts beats éternels qui ne lâchent pas la musique du groupe. Essayez de battre la mesure, vous verrez. La musique d'Hysteria a toujours un air de conquête, c'est toujours écrit avec beaucoup de qualité, mais cette fois le match se joue plus sur le plan de l'atmosphère que celui de l'urgence. La violence est plus émotionnelle que physique.
On peut d'ailleurs constater davantage cette affirmation plus Black Metal avec la face B de l'EP, qui est en fait une sélection de trois morceaux joués aux Sylak Open Air, tous tirés de l'album Flesh, Humiliation and the Irreligious Deviance. La musique du groupe, dans un premier temps, passe de toute évidence très bien en live, c'est une évidence. Mais dans un second temps, on remarque un retour à  un Death Metal brutal et mélodieux sur les deux premiers titres, "Sadistic Deviance" et "à” Father...", et on engage la descente vers la mélancolie et la tourmente plus proche du Black Metal avec "The Unhealthy Signature".
Dans tous les cas, on peut y aller les yeux fermés, l'esprit est différent, la qualité est la même, à  savoir excellente.
À noter également l'artwork très sympathique, et quelque part raccord avec le côté vieille pierre et nostalgie qu'amène la touche Black Metal : des toiles d'araignées épaisses, des crânes sales, des tentacules lovecraftiens... tout ce qu'on aime !
Allez-y les yeux fermés, Hysteria est décidément une valeur sûr, et n'oubliez pas de soutenir vos artistes underground !