Le Metal et le Catch

Catch

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Epic

Metal

Musique

Sport

Verveneyel

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1 août 2023

" Chers lecteurs, pour tout vous dire, je ne suis pas très sport. En faire, c'est une chose, que j'apprécie ; en regarder c'en est une autre, et ce n'est pas tellement ma tasse de thé. Malgré tout il y a un sport qui a su trouver grâce à  mes yeux, et beaucoup d'entre vous vont rire, mais c'est bien du catch que je vais vous parler... "
Chers lecteurs, pour tout vous dire, je ne suis pas très sport. En faire, c'est une chose, que j'apprécie ; en regarder c'en est une autre, et ce n'est pas tellement ma tasse de thé. Malgré tout il y a un sport qui a su trouver grâce à  mes yeux, et beaucoup d'entre vous vont rire, mais c'est bien du catch que je vais vous parler. Et pour ce faire, on va déjà  écarter les remarques des persifleurs notoires : oui le catch c'est du faux combat, mais oui le catch c'est un vrai sport, et ce n'est pas parce que les combats sont truqués, décidés à  l'avance, qu'ils perdent en impact, au contraire.
Maintenant que les banalités sont gérées, on peut rentrer dans le cÅ“ur du sujet : le Metal et le Catch, tous les deux arts spectaculaires de la scène d'une certaine manière, ont une relation extrêmement proche voire fraternelle, avec bien souvent une trajectoire commune, parallèle ou entrecroisée. C'est cette proximité que je vous propose de découvrir à  travers ce dossier.
J'en profite pour préciser aux lecteurs avertis, spécialistes du catch, que mon expertise en la matière est relativement limitée : je suis régulièrement les actualités de six fédérations, à  savoir la WWE (US), l'AEW (US), l'ICW (Ecosse), l'ICWA (France), EVE (UK) et OTT (Irlande), ce qui est extrêmement peu quand on sait la richesse du catch Américain, Japonais, Européen, ainsi que la Lucha Libre Mexicaine et autres contrées que je ne cite pas. J'en appelle donc à  l'indulgence des experts. Je ne prétends pas donner non plus une vision exhaustive du rapport entre Metal et Catch, dont je découvre chaque jour un peu plus la complexité, mais plutôt de brosser quelques aspects qui rassemblent tant dans les faits que dans les esprits les deux disciplines.
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1) GRANDIR ENSEMBLE
À proprement parler, le titre de cette partie est contestable, car il serait présomptueux de dire que Metal et Catch soient nés ensemble et que leur évolution ait été synchronisée. En réalité elle ne l'est qu'en partie.
Le principe de combats truqués, réfléchis pour proposer du spectacle au public plus encore que de la violence, est extrêmement plus ancien que la musique Metal. J'en prends pour preuve que les combats de gladiateurs dans l'antiquité Romaine étaient souvent bien moins sanglants que ce que l'on nous dépeint dans les films. Former un gladiateur était couteux, on les préservait donc, par exemple en leur donnant des armes non tranchantes. L'empereur Auguste avait même interdit les combats durant lesquels les gladiateurs ne pouvaient pas demander grâce. En bondissant quelque peu à  travers les siècles, on retrouve également des troupes de lutteurs en Europe durant le 19ème siècle dont les combats étaient truqués pour le divertissement du public.
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Parce qu'il faut le dire, ce besoin de spectacle existe et n'est pas toujours comblé par le vrai combat. On l'entend souvent quand certaines scènes de film sont passés au crible par des experts en combat ou en escrime. Vous avez aimé Rocky, Raging Bull, The Witcher, Star Wars ? Les experts vous diront que pour une bonne partie des combattants observés dans ces sagas, les mouvements vus à  l'écran sont souvent inutiles, voire risqués en situation de combat réel.
De la même façon, si vous avez déjà  regardé des matchs de MMA, vous avez sûrement remarqué que parfois, il ne se passe pas grand chose. Il n'est pas rare de voir des lutteurs passer un temps certain dans un coin du ring, enlacés dans des gros câlins mortels, le temps de trouver la faille de l'adversaire. (Prenez le premier match de Brock Lesnar en MMA, vous verrez. Pour la majorité du combat, c'est juste un gros sac de nÅ“ud qui gigote...)
Le catch, c'est donc l'opportunité de voir en vrai quelque chose qui visuellement en jette, avec des combats qui se permettent de raconter une histoire. C'est le combat mixte rencontrant le théâtre grand guignol. Et c'est, il me semble, un angle par lequel il faut introduire la relation entre le Metal et le Catch : dans les deux cas, on fait semblant.
Le Metal aussi, à  plus d'un titre, fait semblant, pour invoquer une certaine imagerie et bâtir un univers qui fait entrer la fiction dans la réalité. Combien de groupes de Metal jouent la carte du satanisme, de la violence, de la dangerosité, sans être ce qu'ils prétendent être ? Pour un Varg Vikernes, un Selim Lemouchi ou un Cult of Fire, combien de Abbath, de George Fisher et de Venom inoffensifs ?
En envisageant le Metal véritablement sur son côté spectaculaire, on retrouve vraiment l'idée de revêtir sa plus belle panoplie pour aller jouer les grands méchants loups devant une foule en délire. C'est même quelque chose que les auditeurs intègrent assez bien, car il n'est pas rare de constater que les métalleux qu'on croise en concert n'ont pas la même allure dans la vie de tous les jours. À de très nombreuses occurrences, les acteurs de la scène Metal jouent des rôles, sont des personnages, en situation. Le catch, c'est pareil. Et de la même façon qu'on accepte de jouer le jeu de la messe noire à  un concert de Coven, ou qu'on accepte les décors rocambolesques d'Iron Maiden ; on accepte de voir un mort-vivant sur le ring (The Undertaker, bien-sûr), un dinosaure (Luchasaurus), une barbie géante (Viper) ; on accepte que des gens soient de grosses brutes téméraires et moult personnages tous plus colorés les uns que les autres (cherchez un peu les lutteurs et lutteuses Crayon, Peter Avalon, Dr. Britt Baker, Jean-Michel, Tom La Ruffa, vous serez surpris!). Mirez les costumes des Forgotten Sons, de Finn Balor et Bray Wyatt. à‡a transpire la culture Metal. Les musiciens la construisent en musique, les catcheurs sur le ring et au micro (lors des promos). Pour que ça marque, chacun y va de sa petite botte secrète. À ce titre, une gueulante dans les aigus vaut bien un 630 Senton, un solo de guitare virtuose vaut bien un saut du haut d'une cage, et un breakdown assassin vaut bien un running powerslam à  faire trembler le stade.
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Pour revenir au titre de cette partie, si l'on peut dire que le catch et le Metal ont grandi ensemble d'une certaine manière, c'est qu'à  travers cette réponse commune au besoin de spectacle, les deux disciplines ont pris leur envol dans les mêmes années. Quand on regarde de plus près, les grosses légendes du catch Américain qui ont irrémédiablement marqué l'histoire du sport ont commencé à  se faire leur nom dans les années 70, avec notre André The Giant national notamment. Dès lors ça n'a cessé de grossir. On est sur le même cas de figure qu'un Metal dont on attribue la paternité à  Black Sabbath ; dont le premier album sort en toute fin des années 60, pour qu'ensuite le style grossisse à  tout jamais.
2) LES MàŠMES PERSONNES ? LES MàŠMES PERSONNAGES ?
Très vite, on a également compris que les jeunes assoiffés de Metal pouvaient être les mêmes jeunes assoiffés de catch, et le rapprochement s'est fait. On a très vite vu des catcheurs revêtir des tenues et des gimmicks pour plaire aux fans de Rock dur. On pense notamment aux légendaires Rock N'Roll Express de Robert Gibson et Ricky Morton, voire au Honky Tonk Man, qui même s'ils n'étaient pas vraiment Hard Rock, tenaient un vrai concept tourné vers la musique. En termes de look, les chevelus barbus en cuir et spandex qui auraient autant fait baver Manowar que Mà¶tley Crà¼e étaient dans la place. Prenez les looks de Bret Hart, Roddy Piper, Randy Savage, ou Kevin Nash à  l'époque : ce n'est pas le look de quelqu'un qui écoute du Tchaïkovsky. Vous en voulez d'autre ? Mirez les Road Warriors et dites moi qui vous ne pensez pas à  Gwar en les voyant !
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La fraternité devenue avérée, elle ne cessera de croître encore et encore avec les années 90 et des vedettes comme Triple H, et encore plus tard The Undertaker avec son gimmick American Badass. Tout cela étant limité aux grosses stars Américaines. Imaginez à  l'échelle mondiale.
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Très vite, les groupes de Hard Rock et Metal se sont invités directement dans les événements majeurs de catch professionnel, avec notamment Ozzy Osbourne à  Wrestlemania II, et Alice Cooper à  Wrestlemania III ; ultime preuve s'il en fallait que le catch avait trouvé son public parmi les bourrins. Ces apparitions, elles non plus, n'ont jamais cessé, et on retrouve assez régulièrement des stars du Metal fouler les mêmes scènes que nos lutteurs préférés. (Mon coup de coeur le plus récent allant à  Code Orange qui a foulé plusieurs fois la rampe de NXT pour mon plus grand bonheur)
Du côté du Metal, le pont vers le catch professionnel, à  ma connaissance, sera explicité surtout dans les années 90. Il ne s'agira plus seulement d'apparaître, mais d'épouser. Certes on peut parier sans crainte sur le fait que des artistes, dès les années 80, appréciaient la discipline, mais il me semble que ça n'a jamais été aussi voyant que dans l'ère nonante. On peut voir par exemple le t-shirt ECW de David Vincent dans le clip de "Where the Slime Live" de Morbid Angel en 1995, c'est une chose ; mais on peut aussi voir progressivement des musiciens prendre leur place dans les shows, cette fois pour y prendre part. C'était le cas des Misfits qui se sont alliés à  Vampiro pour un segment de la WCW. C'est également dans ces années qu'on voit arriver Insane Clown Posse à  la WWF (Fédération qui, comble du cocasse, comptait une équipe nommée les Headbangers, ça ne s'invente pas).
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Patienter en valait la chandelle puisqu'aujourd'hui on peut assister à  des shows de Metal qui intègrent le catch dans la mise en scène, avec quelques groupes spécialisés comme PPTA, ou Tongan Death Grip ; mais surtout avec des groupes comme Eat the Turnbuckle, groupe de Hardcore qui pratique le catch le plus extrême sur scène, avec notamment l'immense star underground, Shlak, à  la guitare. On a même eu la chance de voir passer en France la fameuse tournée du Rock N'Roll Wrestling Bash, dont le show est pensé pour alterner concert de Metal et catch.
Aujourd'hui l'amour de certains musiciens pour le catch fait globalement partie du paysage. Certaines passions ont éclaté au grand jour : Zakk Wylde est notamment ami avec de nombreux catcheurs qui en retour ne cachent pas leur goût pour Black Label Society. Par ailleurs, vous saviez que la mythique fédération N.W.A appartenait aujourd'hui à  Billy Corgan des Smashing Pumpkins ? Maintenant oui ! C'est cadeau !
3) ENTREE FRACASSANTE
Là  où le Metal s'est fait une place de choix avec le catch, complètement en dehors de la narration ou presque, c'est dans les musiques d'entrée. Un catcheur qui impressionne, ça commence par une bonne musique d'introduction, épique, qui va faire s'enflammer les foules.
De ce point de vue là , on est servi, dans toutes les fédérations sans exception, au point que certains morceaux sont devenus de véritables classiques parce qu'ils ont été le thème d'un catcheur. C'est notamment Myles Kennedy d'Alter Bridge qui l'affirme : une bonne partie du succès d'Alter Bridge dans ses jeunes années était dû à  la présence de "Metalingus" comme thème de Edge, qui encore aujourd'hui est une énorme légende ; il suffit de voir les réactions à  son fameux retour au Royal Rumble 2020.
Si vous lisez Blastphème régulièrement et écoutez du Metal, de toute façon, vous le savez, le Metal est taillé pour marquer les esprit : brutal, puissant, agressif, épique, fédérateur mélodique, héroïque à  plus d'un titre, modelé pour motiver et unir les foules. Des plus grosses fédérations aux plus undergrounds, ça n'a échappé à  personne. Le Metal est donc un levier par lequel on va bâtir l'aura d'un personnage, lui donner une prestance et susciter un engouement avant même de voir l'action sur le ring. Parfois même ça sauve carrément la performance. Exemple : je ne suis pas follement enthousiaste à  l'idée de voir Sting (le catcheur hein, pas le chanteur,) faire son retour sur le ring à  AEW, parce que le bougre à  61 ans et qu'à  cet âge là  on fait rarement des merveilles de catch. Par contre, mes aïeux, son thème d'entrée à  AEW, il fait le travail. On finirait presque par vouloir y goûter !
Et là  où l'appropriation culturelle est très forte, c'est qu'on retrouve une assez large variété de sous-genres représentés. Metalcore avec CM Punk, Symphonique avec Finn Balor, Indus avec les Dudley Boyz, Hard Rock avec Valkyrie, Hardcore avec Chris Dickinson, Trap Metal avec le Dark Order, Doom avec Killer Kross, Slam avec oVe, Nu Metal avec Wardlow, on a même une espèce de Blackened Deathcore avec Stockade. Prenez vos calepins, je vais y passer là  nuit ! Non je plaisante, par contre, je vous ai mis en fin d'article mes thèmes préférés. Il manque des branches du Metal bien-sûr, mais on a de quoi se sustenter amplement.
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4) CATCHEUR LE JOUR, MUSICIEN LA NUIT
Le fait est plus marginal mais mérite qu'on s'y intéresse : il y a bel et bien des catcheurs qui sont musiciens de Metal. Et quand je vous dis ça je ne parle pas d'Eric Bugenhagen qui est guitariste sur son temps libre, non, je vous parle de vrais groupes.
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Et si l'on parle de catcheurs musicien, le nom de Chris Jericho vient très vite à  l'esprit, son groupe Fozzy étant devenu particulièrement iconique avec la naissance en grande pompe d'AEW. On peut aussi penser à  Jeff Hardy dont il est globalement admis qu'il est musicien, même si très peu connaissent son groupe : Peroxwhy? Gen.
Pour Fozzy comme ce dernier on a affaire à  un Heavy Metal vaguement alternatif, mais tout ne se joue pas là . Un style qui semble notamment trouver grâce chez les catcheurs, c'est le Punk Hardcore. De ce point de vue là , on a déjà  cité les sanguinolents Eat the Turnbuckle avec Shlak à  la guitare, mais il serait criminel d'oublier God's Hate, le groupe de Brody King, catcheur à  Ring of Honor, et surtout Everytime I Die, qui compte The Butcher de AEW à  la guitare.
Sur des notes plus marginales on a l'Indus du Droch Foula, qui compte Vampiro (WCW) dans ses rangs, le Pop Punk de Junior avec Mark Andrews (WWE) à  la guitare, un bon vieux Heavy pour El Brujo et son Gore-chestra, ou encore... la bizarrerie mi-death mi-idol de Ladybeard ?! Une telle bizarrerie devait arriver. On manque peut-être d'exemples pour parler d'une tendance, mais le fait est que l'idée de tenir la double casquette fait son chemin dans la tête des lutteurs alors que le temps passe. Bien-sûr le Metal n'est pas le seul style de musique à  voir des catcheurs s'inviter devant les baffles (on pense tous au Rap de R-Truth et de Bad Bunny), mais il n'est clairement pas en reste.
Là  aussi, comme vous avez été sages, vous trouverez mes péchés mignons dans la playlist en fin d'article !
5) DITES-LE EN MUSIQUE
Le catch, même avec ses artifices, c'est une représentation de la violence. Et quand on fait du Metal, la violence, peu ou proue, c'est cool ! d'autant que si vous vous intéressez un peu au circuit underground et au monde fleuri du catch extrême, vous savez que certains matchs méritent de finir dans une chanson de bourrin. J'en profite pour vous conseiller l'excellent "Femmes Fatales : Women of the Deathmatch" avec ma chouchoute Mickie Knuckles, qui vous montrera le monde merveilleux des Deathmatch, avec des figures de femmes ultra badass, sans pour autant vous montrer les pires trucs que cet univers cradingue (comprenez qu'il y aura des punaises, des néons, des barbelés, des battes, mais pas de perceuses). Ménageons-nous un peu.(le lien ci-dessous est censuré, c'est normal, la vidéo pisse le sang de temps en temps, mais ne vous inquiétez pas, vous pourrez la regarder si vous êtes grand!)
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Là  encore, on retrouve une bonne variété de styles et c'est là  que le Metal extrême, notamment le Death, tire son épingle du jeu. Je vais éviter de vous refaire encore du name dropping, vous trouverez plein de choses dans la playlists, mais je citerai quand même l'excellent Deathgrind de Tongan Death Grip, le Blackened Thrash d'Atomic Drop, ou le gros Death Old School de No Holds Barred. Le Hardcore vous manque ? Pas de panique, il en reste. Vous aimez le Stoner ? Il y en a. Le Crust Punk ne vous fait pas peur ? Tout va bien alors. Vous êtes plus bon vieux Hard Rock ? Il y en a aussi. Tout ça vous attend en fin d'article !
Et comment font tous ces groupes pour parler de catch ? De quoi parlent-ils ? De bien des choses en somme : des stars mythiques, des prises ravageuses, du chaos, de l'adrénaline, du plaisir de se prendre des coups, de la relation au public, du besoin de victoire, de cette espèce de vantardise qu'on retrouve dans les promos aussi. C'est très vaste !
6) DEUX DISCIPLINES, UN MàŠME DECORUM
Pour conclure une bonne fois pour toute sur la fraternité et la vie synchronisée du Metal avec le catch, il faut que vous vous rendiez compte qu'à  l'heure actuelle, l'un et l'autre sont presque devenus indissociables dans une certaine frange de l'imaginaire collectif. Attention, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dis : le Metal n'est pas absolument partout dans le catch et le catch n'est pas absolument partout dans le Metal. Malgré tout, les rapprochements entre les deux sont aujourd'hui particulièrement naturels ; au point ou ça dépasse le stade d'initiative individuelles isolées.
Un premier facteur révélateur de cela, c'est qu'aujourd'hui un bonne partie des génériques d'intro des différentes fédérations et shows de catch sont a minima du gros Rock. Tous les shows de la WWE à  part Monday Night Raw ont un thème Metal (dont notamment celui de NXT qui est carrément un morceau de Slipknot) ; c'est pareil pour AEW. Comme par hasard, le thème de l'ICWA est un morceau de Robbie Williams qui rend hommage au Shock Rock. Les exemples sont légions.
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Le rapprochement est aussi largement fait par le cinéma et les séries : prenez Spider-Man de Sam Raimi que vous aimez tous. Quand Peter Parker s'en va affronter Macho Man Randy Sav... euh... pardon... Bonesaw, qu'est-ce qu'on entend à  la fin du match ? Du Metal ! Quand Darren Aronofsky fait un film sur un catcheur avec Mickey Rourke (excellent d'ailleurs), qu'est-ce qu'on entend dans la bande-originale ? Un bon gros "Balls to the Wall" d'Accept. Quand on fait un biopic sur Paige, qu'est-ce que les ados écoutent dans leur voiture ? "Born to Raise Hell" de Motà¶rhead bien-sûr. Une série sur des femmes qui font du catch dans les années 80 (GLOW) ? Rien de mieux que "Snakeskin Seduction" d'Ellis Naylor pour mettre l'ambiance.
L'inverse est vrai aussi, puisqu'on retrouve pas mal de références au catch ne serait-ce que sur les pochettes d'albums, avec notamment "On Thin Ice" des Lizzies, "Carnage Drinking Party" de Gore & Carnage, ou plus ou moins n'importe quel visuel de The Exalted Piledriver qui respire le catch dans son nom et son esthétique (prenez le chanteur du groupe, prenez les Road Warriors... c'est bon, vous voyez ?) Pour les non-anglicistes, un "piledriver" c'est un marteau-pilon, mais c'est aussi un type de prise très célèbre. C'est notamment la prise de finition de l'Undertaker (Tombstone Piledriver pour être précis) ou plus récemment de Kris Statlander. Mais donc pour revenir à  nos visuels : on montre des bagarres sur un ring, des masques de luchador, des objets divers type chaise, bâton de kendo... Tout un decorum, vous dis-je !
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Il faut que je m'arrête car je sens que je risque de vous donner mal à  la tête ; mais de fait, je vous invite à  explorer la playlist youtube que je vous propose avec cet article, je vous invite bien-sûr à  creuser à  loisir l'univers du catch qui à  mon avis saura divertir bon nombre d'entre vous, et j'espère avoir titillé votre curiosité à  travers les liens fraternels qui unissent les deux univers. Personnellement, je suis sous l'emprise des deux, et c'est bien tout ce que je vous souhaite.
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