Voyage vers l'apesanteur : King Woman - Celestial Blues

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Verveneyel

-

1 août 2023

" Vous commencez à  le savoir, entre mon amour pour Slift et Maha Sohona, j'aime beaucoup le Doom Stoner avec des accents nébuleux et célestes. C'est complètement ma came notamment par opposition au Stoner hérité du Desert Rock qui suscite beaucoup moins de fantasmes chez moi. En un mot, s'il faut mettre des grosses basses, il faut qu'elles fassent "rêver". "
Vous commencez à  le savoir, entre mon amour pour Slift et Maha Sohona, j'aime beaucoup le Doom Stoner avec des accents nébuleux et célestes. C'est complètement ma came notamment par opposition au Stoner hérité du Desert Rock qui suscite beaucoup moins de fantasmes chez moi. En un mot, s'il faut mettre des grosses basses, il faut qu'elles fassent "rêver".
Avec Celestial Blues, King Woman m'a saisi entièrement, et très intensément. Car là , du fantasme, il y en a. À bien des égards on se sentirait presque transporté dans l'ambiance chaude, tamisée et presque étouffante d'un film de Jim Jarmusch type "Only Lovers Left Alive". Le son est très chaud, assez planant, bâti avec juste ce qu'il faut d'influence Rock Alternatif pour lui donner une douce noirceur. C'est un album rarement violent, mais toujours assez intense et charnel.
Description de l'image
Ce qui maintient l'album dans cette espèce de douceur sensuelle, c'est notamment le chant, toujours délivré avec un certain calme qui fera plaisir aux fans d'Emma Ruth Rundle mais aussi de Massive Attack (pensez "Paradise Circus"). C'est un album de Metal à  plus d'un titre, mais c'est un album posé, pondéré, avec de la distorsion très lourde mais pas agressive, et de somptueux arpèges en son clair. Mentions spéciale également à  la batterie, au son bien rond et sec, bien agencé au niveau de sa reverb.
L'album est à  fleur de peau et reproduit en longueur l'ambiance morne qui fait le sel de "Bang Bang" de Nancy Sinatra ("Golgotha" est totalement dans ce créneau), mais avec des notes de Placebo, de The XX, de Joy Divison de Katatonia, et de My Bloody Valentine. On a même quelques passages qui font presque Post-Hardcore, comme dans le morceau "Coil".
Cette fois-ci je m'attarderai également sur la pochette, parce que, mes aïeux, c'est le genre de visuel qui donne envie de faire tourner l'industrie du vinyle. Ce personnage androgyne nimbé de mystère, pris de dos, ange démon ou vampire, à  la tenue étrange, est totalement captivant. La composition, la lumière, les angles, la posture, le sang, tout est complètement hypnotisant dans cette image qui semble sortie d'un délire.
Description de l'image
C'est une réussite totale en tout point de vue, un moment de méditation pour tout un chacun. C'est à  découvrir et soutenir.