LE GROS 4 : MASS HYSTERIA / NO ONE IS INNOCENT / TAGADA JONES / ULTRA VOMIT (Zénith de Caen)

Concert

France

Humour

Metal

Musique

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Rock

Evil Ted

-

1 août 2023

" Retour sur la date caennaise du GROS 4 donnée au Zénith de Caen le vendredi 08/04/2022. "
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Le GROS 4 : en voilà  une affiche qui avait pas mal agité les réseaux sociaux lors de son annonce. Pas assez metal pour les uns, pas les plus représentatifs de la scène hexagonale pour d'autres ; j'en passe et des meilleures. Quel plaisir de constater que l'affluence est au rendez-vous (fosse pleine, tribune bien remplie), comme sur les 3 dates qui ont précédé celle en terre normande (Dijon, Lille et Strasbourg). Retour sur une soirée qui n'a pas déçu et qui a confirmé que ces 4 groupes sont bien des patrons dans leurs styles respectifs. J'en profite également d'une part pour féliciter le personnel de sécurité qui a su rattraper au vol les innombrables crawlers et permettre au public en fosse de s'éclater et profiter du show. Et d'autre part pour remercier l'Agence Singularités pour l'accréditation.
Sur cette tournée, chaque groupe dispose d'environ 1 heure pour faire le show et le running-order est tiré au sort (voire réajusté par la suite pour que chacun puisse ouvrir ou terminer la soirée de manière équitable).
Ce soir l'ouverture est confiée aux TAGADA JONES. « A FEU ET A SANG », 1er titre joué, sent la poudre et aura donné, en quelque sorte, le tempo à  cette soirée. « JE SUIS DEMOCRATIE » est repris en choeur par tout un Zénith heureux de partager un retour dans les salles avec les tauliers du punk français et de communier autour de valeurs chères à  Charlie (souvent cité ce soir). « DE L'AMOUR ET DU SANG » confirme son statut de titre culte et incontournable dans leur discographie. « LE DERNIER BARIL », brûlant d'actualité, passe très bien le passage sur les planches avec un son colossal et des effets pyrotechniques bienvenus. On continue sur la thématique environnementale avec « LES 4 ELEMENTS » (Alek_y_ann avait réalisé une chronique de leur dernier album, lien ci-dessous).
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Hommage aux victimes du Bataclan avec « VENDREDI 13 » : personne n'a oublié, que ce soit le groupe et le public normand qui a beaucoup applaudi et chanté. La bande à  Niko Jones enchaîne sur « ELLE NE VOULAIT PAS » dont le riffing aura fait jumper pas mal de monde tant qu'en fosse qu'en gradins. Les metalheads présents ce soir ont, semble-t-il, été conquis par un « NATION TO NATION » dont l'esprit est foncièrement metal. Sans surprise, le final sur « MORT AUX CONS » a été un moment très fort de la soirée. Quelle performance, et ce n'est que le début de la soirée !
SETLIST : A FEU ET A SANG / NOUS AVONS LA RAGE / JE SUIS DEMOCRATIE / DE L'AMOUR ET DU SANG / LE DERNIER BARIL / LES 4 ELEMENTS / VENDREDI 13 / ZERO DE CONDUITE / ELLE NE VOULAIT PAS / CARGO / DE RIRES & DE LARMES / NATION TO NATION / LE FEU AUX POUDRES / MORT AUX CONS.
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Changement radical d'ambiance avec ULTRA VOMIT qui, ce soir, compte de très nombreux fans dans l'audience. Après l'habituelle intro cartoon en mode Looney Tunes, déboulent l'hommage à  Lemmy « QUAND J'ETAIS PETIT » (le public est hyper réactif et chahute déjà ) et « MECHANICAL CHIWAWA ». Le batteur Manar balance ensuite quelques blagues avant qu' « UN CHIEN GEANT », dédicacé aux TAGADA JONES et avec Niko himself sur scène, mette la fosse sens dessus dessous. Beau moment de partage sur « JE NE T'AI JAMAIT AUTANS AIMER » avec son final sur « Zombie » des Cranberries repris en choeur par toute la salle normande. Instant frissons avec « MAITE RAVENDARK » et son menu démoniaque proposé à  la cantine : macédoine, endive au jambon et 1 fruit...cauchemardesque ! Si « CALOJIRA » est toujours autant savoureux, j'ai été surpris et un peu déçu par une version revisitée de « TAKOYAKI » (plus/trop rapide et un final différent). Jésus arrive ensuite sur scène en mode « Thunderstruck » d'AC/DC : il a ressuscité pour venir taper un ballon et accomplir le miracle de la soirée : séparer la fosse en 2 pour préparer un wall of chiasse sur « PIPI VS CACA ». Le quatuor continue avec un « BOULANGERIE PATISSERIE » des familles et avec la minute Manar tant attendue durant laquelle le batteur prendra le micro pour une reprise de « DESENCHANTEE » de Mylène Farmer et le fameux « KEKEN ».
Place maintenant à  un inédit avec « MOUSS 2 MASS », toujours en cours de création, qui nous prouve qu'ULTRA VOMIT n'a perdu la main pour ses adaptations. En effet, on retrouve tout l'essence du groupe, Mouss venant même sur scène pour haranguer les furieux les furieuses, les vomiteux et les vomiteuses. Les fans les plus anciens ne sont pas oubliés avec « UNE SOURIS VERTE » et « I LIKE TO VOMIT ». Viennent ensuite les 2 moments les plus attendus et qui ont évidemment fait exploser l'applaudimètre : « JE COLLECTIONNE DES CANARDS (VIVANTS) » et « KAMMTHAAR » qui sont, quoi qu'on en dise, 2 vrais petits plaisirs coupables. « EVIER METAL » clôturera leur prestation de façon dantesque : ULTRA VOMIT est venu, ULTRA VOMIT a vaincu !
SETLIST : QUAND J'ETAIS PETIT / MECHANICAL CHIWAWA / UN CHIEN GEANT / E-TRON (DIGITAL CACA) / JE NE T'AI JAMAIT AUTANS AIMER / MAITE RAVENDARK / CALOJIRA / TAKOYAKI / JESUS / PIPI VS CACA / BOULANGERIE PATISSERIE / DESENCHANTEE / KEKEN / MOUSS 2 MASS / BOUILLIE GOTH / UNE SOURIS VERTE / SFR / I LIKE TO VOMIT / JE COLLECTIONNE DES CANARDS (VIVANTS) / KAMMTHAAR / EVIER METAL.
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MASS HYSTERIA monte sur le ring motivé comme à  leur habitude, prêt pour mettre la furia. « REPRENDRE MES ESPRITS » fait monter progressivement la pression en multipliant les « ça va aller » avec un public qui n'attendait que ça. La fosse explose et l'énergie déployée par cette dernière ne va pas baisser d'un iota. « POSITIF A BLOC », morceau fédérateur par excellence, résume parfaitement la soirée : tout le monde se sent dans une jeunesse éternelle, prêt à  faire la fête ensemble, avec le smile. « VAE SOLI » est très certainement l'un de mes titres préférés des MH et je pense ne pas être le seul au regard de l'ambiance festive qui se propage un peu partout. Après « NOTRE COMPLOT » toujours apprécié par les furieuses et les furieux, le combo nous dégaine un « NERF DE BÅ’UF » maousse costaud à  souhait issu de Maniac (2018 - dernier album studio en date, on attend les prochain les gars) : les guitares de Yann et Fred nous punchent à  coup de riffs, Raphaà«l et le bassiste martèlent leurs instruments respectifs pendant que Mouss invite la foule à  faire un circle pit...le titre rouleau compresseur de la soirée !
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Si « SE BRULER SUREMENT » ne m'avait pas plus emballé que cela sur disque, il faut reconnaitre qu'il prend une toute autre dimension en live. Le quintet poursuit avec « TOUT EST POISON » et son break magistral, puis avec « L'ENFER DES DIEUX » qui se pose comme l'un des moments les plus intenses du concert et de la soirée (mais ai-je encore besoin de le préciser). Kemar des NO ONE IS INNOCENT vient taper un feat sur « CHIEN DE LA CASSE » dédié aux gilets jaunes, aux infirmières et aux révolté(e)s. Je ne vous apprends rien en vous disant que « CONTRADDICTION » a fait chavirer le Zénith (même Orelsan est fan comme nous l'apprend Mouss). « AROMES COMPLEXES », « PLUS QUE DU METAL » (avec un beau wall of death) et « FURIA » (avec les TAGADA JONES sur scène) mettent un point final à  une prestation, encore une fois, de haute volée. Décidément MASS HYSTERIA ne déçoit jamais en live (c'est la 9ème fois que je les vois). Et dire qu'il reste encore un concert, il va falloir puiser dans nos batteries lol.
SETLIST : REPRENDRE MES ESPRITS / POSITIF A BLOC / VAE SOLI / NOTRE COMPLOT / NERF DE BOEUF / SE BRULER SUREMENT / TOUT EST POISON / L'ENFER DES DIEUX / CHIEN DE LA CASSE / CONTRADDICTION / AROMES COMPLEXES / PLUS QUE DU METAL / FURIA.
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La soirée se termine avec NO ONE IS INNOCENT. « FORCES DU DESORDRE » nous met d'emblée dans l'action : avec les No One, on est face à  un rock engagé qui claque. « POLIT BLITZKRIEG », que j'ai véritablement découvert sur scène, maintient le public en urgence et en haleine, bien chaud comme il le faut. Avec « NOMENKLATURA » je me retrouve facilement plus de 20 ans en arrière ; et voir ce hit chanté aujourd'hui par les plus jeunes fait vraiment plaisir (les bons titres traversent les époques, comme « Antisocial » par exemple). « A LA GLOIRE DU MARCHE » et « SILENCIO » viennent ensuite nous montrer que le groupe a aussi écrit des hits plus récemment. Le bassiste étant un local, le public normand lui réserve une belle ovation. Retour aux origines avec « LA PEAU » que les anciens sont ravis d'entendre (avec des membres de TAGADA JONES en guest sur les refrains). Tout comme « VENDREDI 13 » et « L'ENFER DES DIEUX », « CHARLIE » est plébiscité.
« CHILE » est présentée comme une ode à  la résistance et, comme le dit Kemar, on en a bien besoin aujourd'hui. Il apporte tout son soutien à  l'Ukraine en faisant reprendre par le public le fameux « nous gagnerons même si tu ne le crois pas » de Pablo Neruda.
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Et après un « WHAT THE F*CK » sur lequel intervient Niko et les tagada Jones, la soirée se termine sur une reprise du cultissime « ACE OF SPADES » de Motà¶rhead en mode GROS 4 où des membres des 4 groupes viennent jouer sur scène. Ah oui, j'oubliais, le geek que je suis a apprécié le speech final du bassiste en mode Rocky Balboa dans le 4ème épisode de la saga (« 2 gars sur un ring, si moi j'ai changé », etc...).
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SETLIST : FORCES DU DESORDRE / POLIT BLITZKRIEG / NOMENKLATURA / A LA GLOIR DU MARCHE / SILENCIO / LA PEAU / LA CASTE / DOBERMANN / CHARLIE / CHILE / WHAT THE F*CK / ACE OF SPADES (en mode Gros 4).
A ce jour il reste encore 3 dates sur Lyon, Toulouse et Montpellier (fin mai, début juin 2022) pour cette édition du GROS 4 à  la Française. Ce serait dommage de louper une soirée metal durant laquelle se côtoie plusieurs générations de metalheads, tous contents de retrouver enfin le chemin des salles de concert sans restriction sanitaire.
A bientôt en salle ou en fest pour un prochain live-report.
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