AIRHEADS (Radio Rebels) de Michael Lehmann

Amérique

Comédie

Film

Hardrock

Rock

Evil Ted

-

1 août 2023

" Review de la comédie rock « AIRHEADS (Radio Rebels) », sortie en 1994, juste après les 2 Wayne's World (1992 et 1993). "
Les jeunes de la génération MTV se souviennent forcément des 2 films « Wayne's World » qui ont acquis le statut de culte, et ce même si la suite est moins réussie. Un an après la sortie du second épisode, une autre comédie rock était sortie dans les salles obscures : AIRHEADS (Radio Rebels). Si celle-ci n'a jamais obtenu la renommée des 2 films avec Mike Myers, elle n'en demeure pas moins plus fun à  regarder que la suite des aventures de Wayne et Garth. Le générique d'ouverture annonce la couleur : instruments, médiator, affiches de concerts, le tout sur fond de Motà¶rhead (le titre Born To Raise Hell) … horns up, ça va être rock'n'roll !
Le casting est plutôt sympa : Brendan Fraser pour l'un de ses tous premiers rôles (California Man, George de la jungle, La Momie, Doom Patrol…), Adam Sandler (Waterboy, Little Nicky, Rien Que Pour Vos Cheveux, Pixels…) pour ses débuts aussi, et Steve Buscemi déjà  plus connu que ces 2 camarades (The King Of New York, Réservoir Dogs, Los Angeles 2013, Les Ailes De l'Enfer, Armageddon, The Dead Don't Die). Sans compter tous les guests : Ernie Hudson et Harold Ramis (SOS Fantômes), Chris Farley (Le Ninja De Beverly Hills, Wayne' World), David Arquette (Scream), Lemmy (Motà¶rhead), Rob Zombie, Michael Mc Kean (David St. Hubbins dans « Spinal Tap ») ou encore Michael Richards (Kramer dans Seinfeld).
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Le synopsis est très simple : un power trio en galère décide d'infiltrer la station de radio locale pour passer leur tube et ainsi percer. Mais cela ne va pas se passer comme prévu et partir en prise d'otage avec des jouets-répliques en guise d'armes.
Evidemment le film joue avec les clichés. Tout d'abord le trio fait neuneu : le chanteur Chazz (Fraser) un poseur qui vit au crochet de sa jolie copine et qui fait tout pour cacher/renier son passé plutôt studieux ; le batteur (Sandler) discret/timide mais piège à  filles (le coup du syndrome de Stockholm avec l'assistante, la ravissante Nina Siemaszko, est téléphoné) ; le bassiste (Buscemi) raleur/ casse-pied qu'on adore détester. La situation de nos rebelles va clairement les dépasser au fil de l'histoire car ce sont finalement des « gentils nigauds » qui veulent simplement avoir la chance/possibilité de montrer ce qu'ils valent.
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En ce qui concerne toujours les clichés, comment ne pas rire aux 2 questions posées par Chazz à  Harold Ramis pour le démasquer : « Quel camp avez-vous choisi lors du split David Lee Roth/ Van Halen ? », « Qui l'emporterait si Lemmy et Dieu devaient s'affronter ? ». Ou encore à  la punchline lancée par le présentateur radio à  son patron : « Si la musique est trop forte c'est que tu es trop vieux ». Le débat sur le nom du trio « The Lone Rangers » (être solitaire c'est être seul, alors que vous êtes 3) fera également sourire les metalheads qui aiment souvent « philosopher » sur les noms des groupes, sur les titres d'albums et des morceaux ^^.
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J'ai également apprécié les 2 passages suivants : tout d'abord lorsque le groupe refuse de jouer en playback, quitte à  perdre les avantages du contrat avec un label. Clichesque certes, mais il faut quand même reconnaitre que le metal reste l'un des derniers bastions où le playback est rare (je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas, mais c'est peu fréquent). Et ensuite le passage où Chazz se torche le derche avec le contrat lorsqu'il apprend que celui-ci a été rédigé sans même que le représentant (celui qui avait éjecté Chazz en début de film) ait écouté leur chanson. Il voit que le label privilégie le buzz de la prise d'otage et plutôt que la qualité de la musique.
Le film nous fait également réfléchir, toujours sous l'angle de la comédie, sur le pouvoir des labels et le statut d'intouchables des rockstars : pour les convaincre de signer un contrat, le représentant insiste en leur faisant miroiter la protection juridique que peut leur apporter sa structure. En effet, si Vince Neil n'a écopé que de 30 jours de prison suite au décès du batteur d'Hanoi Rocks, ils ne risquent donc pas grand-chose pour leur prise d'otage avec leur armée d'avocats. Comme l'avait dit La Fontaine, les jugements peuvent ne pas être forcément les mêmes lorsque l'on est riche et puissant …
Le synopsis avait mis le doigt sur une problématique intéressante et qui reste encore d'actualité, du moins en France (c'était le cas avant et ça l'est encore plus aujourd'hui) : le hardrock-metal a progressivement disparu des « stations à  grande écoute » pour laisser place à  des sonorités plus soft/variété.
Finalement cette comédie loufoque ne fait pas seulement rire mais nous dresse également un peu l'envers du décor, du moins certains aspects, de la scène metal américaine des 90's. Comme quoi il n'y a pas que Wayne's World ^^.
Bonne séance.
Trailer :
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