Malveillance : Intrus de Kevin D. Santos

France

Horreur

Roman

Verveneyel

-

17 mars 2024

" B-Book from Outer Space "

On se tue à vous le répéter : si un jour vous trouvez une météorite, ne commencez pas à vous frotter les mains en vous imaginant le prix que vous allez en tirer. Fichez le camp ! Ce n’est pas moi qui le dit : c’est H.P Lovecraft, Stephen King, et, en ce qui nous concerne aujourd’hui, Kévin D. Santos.

Voyez plutôt ! Intrus, c’est le premier tome de ce qui s’annonce comme une série de romans « malveillants », fort de ses 208 pages, dans lequel une pierre tombe du ciel pour s’écraser dans le champ de Carl Klein, agriculteur lorrain de son état. Tandis que le susnommé paysan se penche sur l’objet, une particule vivante d’un autre monde se glisse dans son oreille (mais si, souvenez-vous, comme dans Alien : Covenant). Et patatras, tout bascule, l’heure tourne et le chétif pécore se met à vomir un liquide noir et épais, jusqu’à en mourir. La gendarmerie de Nancy est déployée et tout le monde se lance à la recherche d’un hypothétique empoisonneur. Pas le temps de dire « bizarre bizarre » qu’un autre individu meurt dans un restaurant après avoir déversé son lot de glaire noirâtre, et on commence à suer chez les gendarmes par peur qu’il s’agisse de tueries en série.  
 

C’est à travers cette quête de compréhension au milieu d’un charnier peu ragoûtant qu’on va suivre Anne Meyer, enquêtrice tête brûlée aux affects blessés.

 

Qu’en est-il donc ?

 

Intrus est un roman assez fun, qui rappelle un petit quelque chose de téléfilm ou série Américaine des années 90 et 2000. Le récit est simple, direct, parfois un peu « rentre-dedans », mais il ne perd rien en efficacité. C’est une lecture détente, divertissante, avec ce qu’il faut d’angoisse, juste assez de gore, et un style accueillant de b-movie.

 

Sans gâcher aucunement mais pour vous mettre en appétit, ayez bien en tête que ce roman, et ses futurs petits frères, portent en étendard leur « Malveillance », et à cet égard, ils n’échouent pas, car l’espoir est maigre, et la menace grande. C’est d’ailleurs l’occasion pour Kevin D. Santos de jouer avec les thèmes de la contagion avec quelque chose d’autre que les habituels zombies, un monstre plus insidieux, moins palpable, aux comportement moins prévisibles.

 

C’est en tout cas un livre qui tient fort bien comme un one-shot, ce qui interroge sur le tour que donnera l’auteur à la série par la suite. Aura-t-on une saga, ou une série anthologique, agrégeant sous un même label différentes idées.

 

Plongez-y en tout cas, laissez-vous aller, et soutenez par la même un auteur indépendant, auto-édité, dont la sincérité est incontestable.