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En 2021 je concluais ma chronique du « Part 0 - The Queen With Golden Hair » d’AMON SETHIS avec les mots suivants : « […] Un album passionnant de la première à la dernière note, riche et varié, et surtout très bien produit, pardon, autoproduit devrais-je dire ! En effet, vous lisez bien, le groupe a tout fait lui-même, avec ses propres deniers, et de manière indépendante. Un bien bel exemple du fameux « quand on veut, on peut » (le DIY peut bien sonner si on s'en donne la peine). Bravo au groupe qui nous délivre une des meilleures sorties metal 2020. […] ». Je suis donc ravi de pouvoir vous partager, aujourd’hui, mon ressenti sur leur nouvel opus studio, « Part III - Dawn Of An Apocalyptic World », sorti fin février 2025 (Ellie Promotion / Season Of Mist).
Pour rappel l'univers de nos frenchies trouve son inspiration dans l'Egypte Ancienne, et plus particulièrement durant la période allant de la fin de la 6ème Dynastie au début de la 7ème Dynastie. Une époque chaotique marquée par de nombreux changements politiques et de luttes pour le pouvoir, ce qui a pour conséquence logique que cette période reste aujourd’hui encore floue car mal documentée. Ainsi le groupe peut laisser libre cours à son imagination tout en veillant à rester le plus cohérent possible avec l'Histoire.
(Crédits photo : Esther W. Pink)
L’écoute débute sur « DAWN OF AN APOCALYPTIC WORLD » et ses airs de bande-son cinématographique : ça annonce des moments épiques, je vous le dis ^^. « LAMENTATIONS » surgit alors avec son riffing bien puissant (Bruna Saget s’en donne à cœur joie avec sa guitare) et avec la voix de Julien Tournoud toujours magistrale que ce soit dans les passages mélodiques comme dans les moments les plus rageurs. On continue avec « THE CURSE OF RA » qui, pour celles et ceux qui ne connaitraient pas le combo, résume parfaitement l’univers/la personnalité d’AMON SETHIS. La grande classe ! Le tempo ralentit sur « THE RED CROWN » dans un esprit plus power moderne que heavy oldschool. Etant également client de ce style, je suis conquis par ce titre plus accrocheur et plus direct. Vient maintenant « LORD OF THE DARK WATERS » qui lorgne plutôt du côté de leur facette la plus progressive.
Sur « THE RISE OF THE TYRANT » la voix de Julien me fait penser, pour mon plus grand plaisir, à celle de Jo Amore (KINGCROWN, ex-NIGHTMARE…) tant en termes de puissance, de tessiture et de façon de chanter. C’est le titre le plus court du skeud (en dehors de l’intro) et c’est un petit hit bien cool. On les a souvent comparés à SYMPHONY X, et, à l’écoute de ces 2 extraits différents, on comprend aisément pourquoi (mélange de power, de prog, de metal moderne). Cette comparaison avec les géants américains vaut également et particulièrement pour le catchy et épique « AT THE THRESHOLD OF DOOM » (le riffing est très Michael Roméo et la voix rappelle parfois Russell Allen sur certaines intonations). Sans surprise l’un des titres que j’ai préféré.
Sur « KUBATALAWA » Najib Maftah (artiste lyonnais d’origine marocaine) vient donner encore plus de poids et de relief aux influences orientales du groupe. Musicalement c’est très beau ; encore une réussite à mettre à leur crédit. Il manquait une power ballade, c’est chose faite avec « LOVE AGAIN » qui allie élégance, douceur et puissance (la montée crescendo en intensité est parfaitement orchestrée). L’écoute s’achève sur « THERE'S NO LIGHT INTO DARKNESS » avec ses choeurs puissants qui accentuent la dimension épique de la composition.
AMON SETHIS nous délivre, encore une fois, un album excellent qui dépasse l’opus précédent que j’avais pourtant adoré (ce qui n’est pas un mince exploit). Quel coup de maître. J’espère désormais les voir en live pour me plonger encore plus dans leur univers.
Bonne écoute.