Parfois, il arrive à tout bon métalleux de passer à côté d'un disque, vu la prolifération des sorties c'est tout à fait normal, mais je viens de découvrir ASAH et il n'est jamais trop tard pour écrire sur un disque qui nous interpelle. « Apparition Charnelle » date de 2018 mais le côté sombre indéniable de l'Å“uvre fait que je suis dans l'obligation de vous en donner mes impressions.
Tout d'abord, il faut savoir qu'il s'agit d'un duo en la présence de Alrinack (paroles, chant et basse) et de Astratta (batterie, guitare et piano). Deux protagonistes assez éloignés géographiquement car l'un Français et l'autre du Brésil. A.S.A.H. signifiant Abyssic Sadness And Hate, on retrouve à travers les huit titres une incommensurable volonté de prendre l'auditeur par les tripes, montrant le désespoir humain, la noirceur la plus totale. Les vociférations de Alrinack sont déchirantes, comme à son habitude c'est raw et prenant, varié et en adéquation avec les mélodies de guitare impressionnantes de Astratta. Une osmose parfaite pour mon plus grand plaisir, beaucoup d'émotions dans ce disque sorti chez Hypogea Invectus Prods. Un metal noir et dépressif qui n'à de cesse de vous envoyer en eaux troubles, vers une fin inexorable, descente aux enfers captivante.
Un disque de ASAH se déguste, s'écoute, se réécoute, vous laissant le peu d'espoir qu'il vous reste sur le bord du chemin. Quand le côté sombre vous paraît beaucoup plus beau, c'est que vous êtes au bon endroit avec cette musique qui reste non pas en tête mais bel et bien dans l'âme.