" Chronique du 1er album des grecs de BOOM DOX dont la sortie est prévue pour le 11/06/2021. "
Aujourd'hui direction la Grèce pour découvrir le rap metal des BOOM DOX. Formé en 2017, le groupe comprend dans son line-up Nickal (guitare), Mr Sharp (chant), Dr.V (basse) et Dino Georges (batterie). Pour résumer mon impression générale sur ce premier album je dirai que je viens en quelque sorte de découvrir qu'Athènes était en fait un arrondissement de New York ^^.
« DEAD NATION » nous propose un crossover hardcore, groove, thrash, néo qui aborde des thématiques sociétales. On pense inévitablement à Body Count et Rage Against The Machine pour l'influence hardcore/rap/néo et à Slayer pour les touches thrash (pas étonnant, la bande à Ice-T revendique également cette influence). On retrouve souvent le charme et le parfum des 90's à travers les 8 titres présents sur le skeud (pour une durée de 28 minutes). A noter également la présence en guest de Vincent Price, bassiste de Body Count, sur 2 titres.
L'album s'ouvre avec « ZOMBIE », extrait le plus long, qui nous plonge directement dans cette ambiance néo-thrash qui nous rappelle aussi bien RATM (le chant), le Big 4 avec le riffing ou encore Korn (arrangements) et Rob Zombie (le côté cinématographique). Les choeurs et le solo de gratte accentuent l'ambiance série Z totalement bienvenue pour cette thématique zombie (avec des lyrics engagés, comme tout bon film de zombie à l'ancienne, et particulièrement ceux de G.Romero). Ne soyez pas surpris si vous êtes pris par ce groove contagieux (clip en fin de chronique).
Sirènes, munitions, bruits de casse…il ne fait aucun doute qu' « HIT N'RUN » parlera forcément aux aficionados du combo d'Ice-T (tant sur la forme que sur le propos : les brutalités policières avaient déjà été évoquées sur l'excellent Bloodlust sorti en 2017). La basse apporte un vrai plus au titre. Furieusement efficace (clip en fin d'article) !
Ils musclent encore leur jeu avec « GUNS BLAZING » premier morceau sur lequel Vincent Price de Body Count vient taper un guest (clip en fin de chronique). Sur ce hit, les grecs sortent l'artillerie lourde comme le déclament le bassiste de Body Count et Mr Sharp « Body Count et Boom Dox arrivent avec des flingues ». En live cela risque d'être la guérilla en fosse ; ce n'est d'ailleurs pas pour rien que cette composition est la plus courte de « DEAD NATION ». Fracassant !
J'ai apprécié la sonorité orientale des choeurs sur « BLACK LIGHT » (le groupe vient de Grèce, ne l'oublions pas). Ils donnent plus de couleur et renforcent cette atmosphère urbaine : un peu comme si le rap méditerranéen rencontrait le rap d'outre Atlantique. Pari réussi !
Après un « DEATH FROM ABOVE » qui prolonge un peu l'ambiance du titre précédent avec ce solo de guitare qui reste dans cette atmosphère orientale, « MY ENEMY » revient à quelque chose de plus hip-hop groovy à la RATM qui donne une irrésistible envie d'headbanguer et de jumper (clip en fin de d'article). à‡a fait BOOM dans la tête !
Le bassiste de Body Count revient pour un second featuring sur « LEAVE NO MAN BEHIND » qui est, pour moi, le titre le moins intéressant de l'album qui se clôture ensuite sur l'éponyme « DEAD NATION » dont le refrain heavy rock en surprendra plus d'un(e) (il tranche avec cette guitare typée Tom Morello).
BOOM DOX fait fort en nous dégainant cette cartouche qui fait mouche du premier coup. Si certain(e)s pourraient leur reprocher une présence assez marquée de leurs influences, ce constat est quand même souvent dressé lors de la sortie d'un premier album (et ce quelque soit le groupe). Les grecs jouent tout simplement la musique qu'ils aiment, et la qualité intrinsèque des compositions vaut à elle seule le détour. Cela serait donc une erreur de passer à côté de ce DEAD NATION bien punchy, d'autant plus pour celles et ceux qui ont été déçus par les derniers Body Count et Prophets Of Rage. En un mot : enjoy !