Car il fallait le faire... : Blasphème - Blasphème

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Verveneyel

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1 août 2023

" Oui les amis, il fallait la faire. Car c'est vrai, même si on a rajouté un "t" parce qu'on aime quand les batterie font "tactactactactactactactac", on a choisi un nom au sous texte explicite. Et c'est d'ailleurs l'occasion, cette chronique, de revenir sur un groupe excellent de notre belle et bonne scène Metal qui est plus ou moins tombé dans l'oubli comparé à  des Trust, ADX ou Sortilège, qui méritent leur renommée certes, mais pas au point ou il faut oublier les pépites comme Venin, H Bomb, ou, ici, Blasphème. "
Oui les amis, il fallait la faire. Car c'est vrai, même si on a rajouté un "t" parce qu'on aime quand les batterie font "tactactactactactactactac", on a choisi un nom au sous texte explicite. Et c'est d'ailleurs l'occasion, cette chronique, de revenir sur un groupe excellent de notre belle et bonne scène Metal qui est plus ou moins tombé dans l'oubli comparé à  des Trust, ADX ou Sortilège, qui méritent leur renommée certes, mais pas au point ou il faut oublier les pépites comme Venin, H Bomb, ou, ici, Blasphème.
Blasphème c'était donc un groupe de Heavy Metal avec des textes en français né des cendres du groupe Marécage, à  l'histoire tumultueuse et décousue, qui a existé entre 1981 et 1986, avec un sursaut en 1997, et puis un retour depuis 2010 dont on espère qu'il perdurera.
Et si certains vénèrent davantage leur second opus "Désir de Vampyr" sorti en 85 (qui compte notamment dans la Metalthèque idéale des confrères de Rock Hard), aujourd'hui c'est bien de leur premier album éponyme que l'on parle.
Description de l'image
Parce que pour un commencement, c'était vraiment réussi, et ça aurait pu faire date ! Ce premier album va vite, très vite même, avec des mélodies bien senties, des rythmiques puissantes, une bonne grosse basse bien ronde, qui ressort très fort dans le mixage old school. Sorti en 1983, l'album s'inscrit dans cet air du temps cohérent avec la naissance du Thrash aux USA grâce à  cette urgence Punk piquée à  Motà¶rhead et Judas Priest dans le tempo. Egalement dans cette clique de chanteurs aux voix aiguà«s qu'on avait à  l'époque, Marc Féry était un adversaire de la trempe d'autres comme Raphaà«l Garrido, paix à  son âme. Aucune difficulté à  passé très rapidement d'une octave à  l'autre, un petit côté criard dans le grain, de longues notes puissantes et bien portées entre Bruce Dickinson et King Diamond, bref, que du bon, et du talent. Le groupe osait même le piano et le violoncelle dans sa composition ce qui trahit une certaine audace !
Blasphème a en plus ce petit côté garage et fait à  la main qui les rend attachants : disons-le, il aura fallu attendre 2010 pour que le groupe ait enfin une pochette d'album qui fasse pro, mais quelque part ce n'est pas grave, ça ajoute au charme. Cette pochette de Blasphème premier du nom est un célèbre tableau de la cène, d'une qualité approximative et un effet collage visible, surmonté d'un logo fait avec la police "Algerian", à  l'époque où l'ordinateur personnel n'existait pas. Vu aujourd'hui, ça fait cheap, mais en même temps emprunt de nostalgie. Et ce petit côté authentique et fauché, on l'entend aussi dans l'album : en dépit d'une production plutôt bonne, le son de l'album est assez nu, assez cru, avec assez peu d'artifice, et des vides, mais encore une fois, ça marche, et à  l'heure actuelle où tout est très (trop parfois) plein à  ras-bord sur le spectre du son, c'est presque une bouffée d'air.
Pour finir, comme Venin, comme ADX, comme Trust, comme BlackBart ; Blasphème, c'est des paroles en français, et là  encore ça fonctionne : les refrains sont fédérateurs, et les couplets, tels qu'ils sont écrits, interprétés et mixés, coulent tous seuls avec la musique.
Je vous invite donc à  aller redécouvrir ce trésor oublié de notre scène Metal, à  aller écouter bien-sûr les autres productions du groupe, et à  les suivre de près, en espérant encore une fois qu'ils se maintiennent.