Chainsword

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Hokuto 2 Kuizine

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1 août 2023

" À l'extrême nord, par-delà  les frontières du temps et du vieux continent, sur les terres entourant la tentaculaire Pologne, s'étend une contrée de chaos et de désolation. Dans ce paysage de cauchemar, de haine, d'inconstance et de terreur, les lois de la guerre n'ont pas cours (lois qui doivent préserver le peu d'humanités lors d'un conflit), remplacées par les lois maçonnées sur les cadavres qui jonchent le sol des nouveaux Seigneurs du Chaos, je nomme tout de suite, Chainsword. "
À l'extrême nord, par-delà  les frontières du temps et du vieux continent, sur les terres entourant la tentaculaire Pologne, s'étend une contrée de chaos et de désolation. Dans ce paysage de cauchemar, de haine, d'inconstance et de terreur, les lois de la guerre n'ont pas cours (lois qui doivent préserver le peu d'humanités lors d'un conflit), remplacées par les lois maçonnées sur les cadavres qui jonchent le sol des nouveaux Seigneurs du Chaos, je nomme tout de suite, Chainsword.
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Sorti sur le label GodzovWar Productions, nos 5 saigneurs du chaos, extirpent des ruines encore fumantes d'un passé sur lequel l'art de la guerre se situe dans chaque recoin de la Pologne, un premier recueil de Death Metal Oldskull qui va mettre une calotte de ses morts aux plus fragiles d'entre nous.
Blightmarch est donc le premier opus sorti le 27 février 2021. 10 titres, 42 minutes d'orgasmes bestial, un artwork juste incroyable, qui n'est pas sans rappeler la grande école du Death des années 90. Wilson Arrieta qui en est l'illustrateur a su parfaitement transcrire ce qui règne autour de cet album. Mais avant de commencer, une présentation du groupe s'impose :
Photo de famille :
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Comme je suis joueur, je te laisse jouer à  Qui est ce ? voici dans le désordre nos sympathiques ménestrels.
Herr Brummbà¤r - chant qui crache des balles de pistolet vis wz. 35
Sarin Spreizer - Guitare et lanceur de grenades Sidolà³wka
Herr Hornad - Guitare et lanceur de grenades Filipinka
Wutender ente - Basse et fusiller antichar wz. 35
Herr Feldgrau - Batteur, Chanteur et manie le Canon anti-aérien avec son 40 mm Bofors.
Maintenant que les présentations sont faites passons à  ce qui capte notre attention principalement, l'écriture d'une review génialissime d'un très grand barde des temps modernes rédigé avec classe, humilité et envie.
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Ost front 1943 - Stalingrad ouvre les hostilités. Puissance et dévastation donnent le ton et le son qui en sort flirte avec les cadavres. Riffs de guitares lourdes à  souhait, une batterie qui pose et impose cette rythmique de chars qui écrase tout sur son passage. Combattants indomptables avides de carnage, les 5 mercenaires peignent un Death Métal Oldskull aux lyrics chargés. Premier titre, j'enfile mon chien, pardon mon armure et vais avec eux en découdre.
Le paysage n'est que désolation et souffrance, A la tête d'un escadron de la mort, les cinq souverains du chaos, avancent en tuant les traitres du royaume. Massif que ce titre "Spinehammer", influence Thrash 80, Death 90's, chaque riff de ce morceau annonce sauvageries, mélodies épiques, menée par d'une main de maitre par le bassiste Wutender Ente. Accélération aux 3/4 du titre qui laisse présager un troisième titre cohérent.
L'humanité est en pleine dégénérescence, notre monde fait face aujourd'hui à  une ruine, à  une ruine totale, que l'on appelle l'anéantissement de l'humanité. "Horus, the chosen son" performe avec cette puissance vocale en deux tonalités. Haut fait infernale par Herr Brummbà¤r& Herr Feldgrau. Mélange de deux styles qui s'appuient parfaitement pour créer ce déséquilibre interne pour nous faire plonger un peu plus dans cette folie meurtrière.Nul besoin d'être excessif dans la rapidité et coller des blasts de bâtard à  tout va. "Ost front 1942 :Moskau" remporte à  mon sens le titre le plus gras, le plus abyssal de l'album. Cette atmosphère Doomy Death, enveloppe les cathédrales de nos psychés pour assombrir un peu plus cette allégorie et fait de ce morceau un véritable diamant, emportant avec lui « Dead hand call »
Cette obscurité et ce poids palpable prend tout son sens sur « Exterminatus ». Le quintette explore les facettes du Heavy, Thrash des années 80 et restitue à  la perfection ces années d'explorations rythmiques et abrasives. Révéler les injustices de la guerre et les dommages physiques et mentaux que les conflits peuvent causer à  un individu, ne se glorifie pas mais se raconte.La matière brute du chaos se déverse sur le monde avec "Daemonculaba" lorsque les portails dimensionnels s'effondrent. Sonnant vicieux comme une guerre au tempo plus rapide que les titres précédents avec toujours cette lourdeur incroyable. La basse et la batterie complètent parfaitement le son que Chainsword tente d'obtenir sur ce titre. Les lyrics sont chargés au napalm et ça crache cette rage omniprésente. C'est un peu comme si la peau a été prélevée sur les corps écorchés d'esclaves humains dont la chair a d'abord été douloureusement étirée aux proportions nécessaires pour s'adapter à  un Astartes avant d'être écorchées. Ce duo maléfique Feldgrau & Brummbà¤r est vraiment corrosif comme du phosgène.
Nun apporte une colorimétrie plus large avec son chant Doom qu'il maitrise au sein du groupe Sun No Moreet c'est en guest qu'il apporte cette toxicité, ponctué par ce solo tout droit sort de l'espace de Cheesy Guy qui officie au sein de Belzebong. "Blightmarch" explose et donne le ton à  l'avant-dernier titre "Dreadquake Mortar" qui révèle aussi un duo qui fonctionne à  merveille Sarin Spreizer & Herr Hornad. Grosse rythmique et solo implacable. Excellent morceau.
06.08 9:15 clôture cet album avec force. Les notes glissent à  portée de voix comme à  travers un mémorial, la tension orchestrale est un présage inquiétant de la bataille qui va suivre... Alors que le morceau prend feu, les riffs explosent avec une fureur de mortier, et nous sommes lancés, dans un final d'un groupe qui vient de prendre le trône des plus grands groupes de Death Metal Oldskull.
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Alors il en pense quoi Hokuto de Kuizine ?
Chainsword est une excellente découverte, un condensé de fureur. Les superpositions de voix sont complètement dingues et n'alourdissent pas à  mon sens l'album. Bien au contraire, il accentue ce côté épique, martial et dark de "Blightmarch".La production overdubbed est monstrueuse, cela conserve la combinaison réussie de trémolo-picking aliéné et de riffs mélodiques à  mid-tempo qui a toujours formé la base des Maniaks de cette discipline. Sur cet album, l'écriture et la musicalité sont vraiment bonnes. Une véritable pépite en ce début d'année. Vous pouvez tout arrêter les autres groupes de Oldskull Death Métal, Chainsword vient de couper la tête au dernier empereur du genre.
Avant de clôturer cette review, jamais je n'ai fait d'allusion à  un groupe qui était le premier du genre à  instaurer cette ambiance pesante aux textes taillés avec les armes des Warhammer à  savoir Bolt Thrower. Pourquoi je n'en ferai pas d'allusions et de comparaison ? Car Chainsword a son propre style, sa propre écriture, son propre son et qu'ils se sont emparés du trône. Best album 2021 Oldskull Death Metal.