Nées d'un délire perso, les envies peuvent parfois prendre vie et devenir de véritables pépites. C'est le cas aujourd'hui avec un label Français qui se nomme Dolorem Records. Structure montée par des fans pour des fans, la volonté de ce label Français est de pouvoir avant tout faire émerger les artistes. Ce qu'ils ont brillamment fait depuis la sortie de leur première compilation gratuite sortie le 15 février 2014 sous le nom de « Carmina of Dolorem » qui regroupe des artistes tel que : Verbal Razors, Crash Victim Cannibalism, Hecate, Savage Annihilation et j'en passe des noms aussi doux que des lames de rasoirs émoussées.
Aujourd'hui si je prends ma plume digitale, ce n'est pas pour vous présenter ce label Gaulois, non c'est pour vous présenter la prochaine sortie qui va faire très mal dans le paysage Death Metal qui sent bon le fromage et l'incompétence gouverne mentale je nomme de ce pas : Creeping Fear.
Groupe de joyeux bardes metallistique formé en 2011 dans une région qui n'est ni côtière ni maritime soit l'Ile de France (logique de se nommer ile), et qui se compose de 4 actionnaires de l'infernus, dont voici la photo de famille.
On sent déjà que la covid ne passera pas par eux, surtout le mec à la toute gauche, avec son sourire malsain. Donc nous avons dans le désordre comme je suis joueur et triple champion du monde du Qui est-ce : Clément Ducouret (Vocals & Guitars) indice il n'a pas beaucoup de cheveux, Gabriel Hammel (guitars) indice il porte un habit noir, Paul Saada (bass) indice il a des poils sur le visage & Atc de Giotto (Drums) indice il a une tête à participer à The Voice. Quand tu auras réussi à remettre qui est qui, je t'invite à m'envoyer un message et je t'enverrai une photo dédicacée de moi après ma victoire en 99 au camping les roseaux. Ils nous sortent donc un second opus « Hategod Triumph », qui fait suite à « Onward to Apocalypse », un candélabre de l'apocalypse en 8 titres pour une durée de 36 minutes qui sort le 26 mars sur Dolorem Records.
Je te propose donc un voyage dans les précipices car pécher contre l'infinie sainteté et gloire de Dieu mérite une condamnation tout autant infinie… Mouhahaha que les flammes de cet opus brulent les 5 préceptes de l'église catholique pour libérer l'homme de ces années de fabulations.
« Collapse » décloue les planches une par une avec un riff de guitare annonciatrice de sodomie verbale et lyricale. 46 secondes et le morceau élargit le tombeau pour dérouler un Death Thrash sans concessions. Blast en veux-tu en voilà , Atc de Giotto n'est pas là pour tanner des peaux de sac à main, non le mec est là pour rosser les âmes. Chaque coup porté est un véritable Neck Cranck (vous pouvez déjà prendre rendez-vous chez votre ostéopathe), Clément crache son acide sulfurique et charge ses lyrics de fureur. 1 minute 21, mon épine dorsale a pris une claque, vingt secondes après je suis secoué de spasmes.Cette première piste comporte d'incroyables arrangements de riffs et se dote aussi d'un solo à l'ancienne qui aussi court soit-il permet au morceau de s'aérer et le rendre plus violent. OK là ça s'entend, ils ont bossé sec et se sont entouré des bonnes personnes.
Abrasivité implacable avec « Hate Crush Consume », grosse démonstration de Death Brutal ainsi que de cette appartenance à l'école 90's. Pas besoin de pauses pour reprendre ton souffle, le break de 1 scd de Paul à la basse est uniquement là pour t'élargir le fondement. Passer les 77 secondes tu sentiras que tu viens de souiller ton pantalon, maelstrà¶m de riffs frénétiques et de double explosifs,une brutalité implacable sans aucune dépense épargnée et toujours ce solo de guitare qui flirte avec le Heavy pour retomber sur un break Trash/Death oldskull … Ok depuis le début de l'année, on me file des albums à chroniquer de Death Metal, Brutal, ce que tu veux et je n'arrête pas de dire : On stop tout, album de l'année 2021 hop c'est plié next, place à 2022. Bon la maison Dolorem vient de sortir The Fucking Album Français 2021. Il est largement arrivé en tête de mon top 5.
Les disciples du Christ ont revêtu l'homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité. Débarrassés du mensonge, ils ont à rejeter toute méchanceté et toute ruse, toute forme d'hypocrisie, d'envie et de médisance. Alors ça c'est ce qu'on essaie de te fourrer dans le crâne depuis qu'elle est apparue, en te faisant croire qu'elle s'inscrit plus lucidement dans le respect de la liberté des consciences et davantage sensibilisée aux urgences du service des hommes… « Deceitful Tongues » pose clairement l'église au milieu des enfers avec ce groove épique plus Mid-tempo que les titres précédents (quand j'écris mid-tempo c'est juste ralenti à x2). C'est la guerre disait Président Macaron, hé bien là , Creeping Fear la mène de front, solo thrashy, ambiance alourdie et mélodie du chaos, ça transpire la mort sur ton visage.
Blackened/Death avec « Hategod Triumph » qui par son intro funestement maléfique apporte son lot de riffs glacés, sombres qui s'harmonisent parfaitement avec l'orchestration abyssale. Un morceau qui te fera sortir un peu la tête de cette atmosphère que seuls les véritables dieux sombres peuvent inhaler. Ces mêmes dieux qui n'ont pour seule raison d'être, que de précipiter la fin de tout ce qui existe.
Quelques légères modifications apportées dans l'approche de « Wearing The Skin Of The Wicked ». Ce morceau s'emballe sur les 20 premières secondes, pour redescendre d'un ton qui n'est pas sans rappeler l'inquiétante harmonisation de Morbid Angel, pour ensuite repartir furieusement sur un groove survolté. Morceau d'une finesse incroyable que j'apprécie particulièrement dans son expérimentation.
Depuis leurs palais et leurs forteresses dans les Royaumes du Chaos, Creeping Fear observent le plan des mortels, attendant patiemment leur chance de plonger le monde dans la stupeur et le désespoir, afin de ravager, de massacrer et de semer la dévastation. Ce sont des Démons du Chaos, les Dieux Sombres, qui n'auront de répit que lorsque le monde partagera leur folie. « We Belong to the Crypts » serait sans nul doute la bande sonore que je passerai en boucle pour poursuivre l'histoire. Clément envoie des vocaux démoniaques découpant à tout va et réduisant tout cela en morceaux sanglants. Vocalement et instrumentalement parlant la performance est saisissante. « Summoned in Hellfire's Blood » excelle dans la création de riffs à la mélodie qui suinte l'hostilité et l'appel au carnage.
« Hategod Triumph » se clôture sur “From Wombs to Battlefieldâ€, lancé avec un riff asphyxiant, les 4 dieux du chaos varient les tempos avec efficacité. C'est l'un des morceaux les plus tourmentés et impies que le groupe propose sur cet album. Entre-les growls/screams de Clément à la fois angoissés et venimeux, une foule de riffs de Gabriel aussi mémorables, une section rythmique de Paul &Atc de Giotto faisant trembler la mort elle-même et marquante celle-ci de Blast"em"al en toute impunité, " From Womb To Battlefield " est la preuve incontestable que Creeping Fear figure parmi l'élite du Death Métal.
Alors il en pense quoi Hokuto 2 Kuizine ?
Tout est dit, numéro 1 dans mon top five (ça claque en anglais, ça fait super hype, c'est tendance, c'est sooo fresh). Dolorem Records est une figure emblématique parmi les labels Underground Français. La sortie de Creeping Fear - Hategod Triumph enfonce le clou une bonne fois pour toutes. Dès les premiers riffs, tu comprends que l'héritage de la grande école du Death est présent. L'album me surprend par sa quantité de brutalité et l'exécution de ces compositions qui oscillent entre le Speed / mid tempo. Tout est massif dans cet opus, surboosté par le mastering de DAN SWà„NO. 36 minutes et quelques restes humains et je me le recolle dans les cages à miel. Les mecs vous êtes des génies du mal.