CULT OF LILITH - Mara

Blackmetal

Deathmetal

Islande

Musique

Evil Ted

-

1 août 2023

" Chronique du premier album de CULT OF LILITH sorti le 04 septembre 2020 "
Grâce aux réseaux sociaux et à  leurs très nombreuses suggestions, il arrive parfois de faire de belles découvertes musicales. Début juillet 2020 je tombe sur le groupe islandais CULT OF LILITH avec le titre « Cosmic Maelstrom ». Ce que j'entends me donne envie d'en savoir plus et de suivre plus attentivement le groupe car un premier album est annoncé pour le 04/09/2020 (« Mara », dont la pochette, très baroque, attire également mon attention car très réussie). Daniel àžà³r Hannesson, guitariste à  l'origine du groupe, avait déjà  un EP « Arkanum », composé de 5 titres en 2016 (avec une pochette plus proche de l'univers des comics). Ce premier enregistrement (avec un batteur et un chanteur de session) laissait déjà  entrevoir de belles choses pour tout amateur de death metal technique.
Début août, rebelote, un nouvel extrait « Purple Tide », qui lui bénéficie d'un clip vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=5otC-BTmm4g), accentue ma hype. Sur Bandcamp le groupe se définit lui-même comme un groupe «Necromechanical Baroque » ; j'ai hâte de voir si l'étiquette correspond au produit ^^. Arrive enfin le premier vendredi de septembre, je vais pouvoir écouter tout l'album. Ma patience et mes attentes sont récompensées car le groupe se révèle effectivement être plus qu'un énième groupe de death metal lambda.
Le côté baroque se retrouve dès le premier titre de l'album, « Cosmic Maelstrom », avec une ouverture au clavecin qui laisse très rapidement place à  des riffs, des blasts et des vocaux (enchainement de growls caverneux et screams aigus) typiques des scènes death et black. On entend même au milieu de tout ce déferlement de rage un solo assez thrash dans l'esprit. Et encore ce n'est pas tout ce que l'on peut identifier comme « influences » sur ce titre. Première mandale dans le museau, ça commence fort, très fort.
« Purple Tide » est le second des 8 titres de l'album au sein duquel le groupe enrichit son univers particulier avec des passages plus progressifs. Ce qui n'est finalement guère surprenant pour un groupe qui revendique clairement son côté technique. Ce côté prog moderne, qui dénote avec le côté baroque plus old school, se retrouve également dans les parties atmosphériques/aériennes du titre « Atlas ». Sur « Enter The Mancubus », CULT OF LILITH dope une nouvelle fois son death avec des rythmes qui lorgnent du côté de la scène black metal (ces instruments qui nous martèlent sans relâche).
Le groupe continue à  nous surprendre, en bien, avec « Comatose » qui possède 2 breaks assez particuliers dont le « groove » dénote avec le reste du morceau. Je vous laisse le soin de découvrir de quoi il s'agit. Et dire que nous ne sommes pas au bout de nos surprises… En effet, on pensait avoir tout écouté, mais non le groupe n'en finit plus de nous étonner avec « Profeta Paloma ». Je ne parle pas des teintes hardcore que l'on retrouve ici ou là , mais d'un break acoustique et hispanisant que l'on n'attendait pas, mais alors pas du tout. Pour faire simple : ça fait comme si les Gypsy Kings venaient taper un feat. Et le pire c'est qu'une fois ce passage fini, ça repart sans le moindre temps mort dans cette ambiance death/hardcore. Déstabilisant, surprenant, mais le résultat est encore là .
Plus que 2 titres avant la fin de ce premier skeud. Le premier, « Zangano », est plus classique dans le sens où nous sommes face à  un titre à  dominante death avec des touches hardcore qui rappellent ce que les Islandais ont proposé dans le précédent morceau. Le second, « Le Soupir du Fantôme » a donc la lourde tâche de clôturer cet album assez atypique et très réussi. Et c'est sans surprise que ce dernier titre nous réserve … des surprises ^^. Tout d'abord, malgré un intitulé en français, le morceau ne contient pas de parole dans la langue de Molière. Toutefois, le groupe nous replonge dans une ambiance plus latine. Ce titre m'a évoqué l'atmosphère qui planait sur l'excellent album 1755 de Moonspell (un album chanté en portugais avec un côté dark sympho lourd et majestueux). Les membres de CULT OF LILITH finissent donc leur premier effort sur une très bonne note.
Que dire de plus sur « Mara » ? Riche, surprenant, inspiré du début à  la fin. Un excellent premier album qui place la barre haut, très haut même. CULT OF LILITH réussit son entrée en matière, on attend désormais impatiemment la suite, que ce soit en studio ou sur scène. A suivre de (très) près.
Bonne écoute.
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Clip du titre « Purple Tide » :