Des Envies de Grand Air : Black River Sons - Poison Stuff

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Verveneyel

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1 août 2023

" Cette chronique mes amis, elle arrive en retard, je le sais ! La grande année 2019 est depuis longtemps terminé, il est temps de laisser place au renouveau de l'année 2020 qui en ses dix premiers mois nous a donné plein de bonnes choses... Mais quand même ! "
Cette chronique mes amis, elle arrive en retard, je le sais ! La grande année 2019 est depuis longtemps terminé, il est temps de laisser place au renouveau de l'année 2020 qui en ses dix premiers mois nous a donné plein de bonnes choses... Mais quand même !
Parce qu'en 2019, les Black River Sons, des gars de chez nous, ont sorti leur premier album Poison Stuff, et ça aurait été dommage de ne pas vous le recommander.
Description de l'image
Après un premier EP très réussi, sorti en 2017 intitulé Run Like Hell, et un changement de bassiste (qui avait fort à  faire comme gratteux soliste pour son autre groupe, Abbygail, que je vous conseille au passage!), il était temps semble-t-il pour le groupe de passer au nitty-gritty, si je puis dire, et donner un peu plus de pitance aux auditeurs. C'est chose faite avec ce bel album, fort de ses dix titres pour plus de cinquante minutes d'écoutes, sorti sous un beau format digipack sur le label Music Records.
Si vous avez un jour rêvé de parcourir la route 66 à  moto, que vous aimez autant le bon vieux Hard que le gros Rock Sudiste, vous vous sentirez comme chez vous dans cette galette. D'une part, parce qu'on retrouve un bon riffing, très Blues, qui rappelle un peu la bande-son de Sons of Anarchy, et en même temps quelques parties solistes qui ont des petits airs de Guns N'Roses, particulièrement sur la chaleur qui se dégage du son. L'accordage (C# si je ne m'abuse) donne aux rythmiques une bonne lourdeur bien ronde, et histoire de continuer le name-dropping, certaines lignes n'auraient pas fait honte à  Motà¶rhead. Pour finir sur les guitares, les petites touches d'acoustiques participent finement à  cette ambiance très chaude et aride. Même les ballades sonnent lourdes. On n'a pas droit à  la guimauve rance des derniers Scorpions, mais plus une passion fiévreuse, mystérieuse, et quelque part un peu inquiétante.
Soutenez tous ça avec le bon son old school d'une batterie efficace et les galopades d'une basse bien rondouillette, et l'alchimie est parfaite. Ces deux derniers instruments sont relativement discrets, pas forcément massifs, mais cruciaux dans le maintient de l'édifice général. C'est un album équilibré, efficace, où tout est à  sa place.
Le chant quant à  lui ne déroge pas à  la règle : c'est pile ce qu'il faut ! Imaginez un mélange entre Johnny Van Zandt (pour le grain de la voix) et Steve Perry ou Layne Staley (pour l'aisance dans les aigus), et vous ne seriez pas trop loin ! Emeric Martel a un timbre rocailleux, mais pas trop, des voix de têtes puissantes et ça fonctionne parfaitement !
Tout ça passe de fait très bien sur dix titres, mentions spéciales à  "Born Again", "Spill Your Guts" "I Remember" et "Can't Be True" qui m'auront particulièrement saisi.
Et à  en juger par le visuel de cette galette, je vous conseille de vous laisser porter par ce skeud avec un petit verre de whisky sec, à  consommer avec modération bien-sûr. Santé !