" Chronique du premier album "Rover" du groupe DREADFUL HIPPIES. "
Aujourd'hui, coup de projecteur sur DREADFUL HIPPIES que l'on retrouve chez Ellie Promotion. Formé il y a un peu plus de 5 ans, les parisiens nous livrent leur premier album en 2020 après avoir sorti un EP fin 2016 Les parisiens ont donc pris le temps de peaufiner ce premier album, de tester des compositions sur scène et de ne retenir que le meilleur. Je trouve cette démarche assez judicieuse pour les « jeunes groupes » qui se préparent à sortir leur premier album. En effet un premier album pose les bases de ce qu'est un groupe, tandis qu'un premier EP peut encore laisser entrevoir certaines réflexions (quelle direction, quel son…). D'ailleurs il est fréquent que les groupes produisent des EP pour sortir des sentiers battus et ainsi proposer du contenu un peu différent qu'à l'accoutumé. La marge d'erreur est donc plus restreinte pour un album que pour un EP. Je ne peux donc que valider leur démarche, surtout à l'heure actuelle où l'offre rock-metal est conséquente : il vaut donc mieux mettre toutes les chances de son côté, dès le début, pour se faire remarquer.
Le quatuor évolue dans une sphère fusion à prédominance « hard-rock-stoner-grunge » qui parlera aux fans de Queens Of The Stone Age, Foo Fighters, Clutch, Soundgarden, Alice In Chains … Ce qui ne les empêche pas de se « libérer » de leurs influences (un peu à l'image de la pochette) et d'avoir leur propre univers.
« Rover » vagabonde sur 11 titres, dont 2 interludes (« WHO » et « ENTER THE BLUE »), pour une durée de 37 minutes. Difficile de ne pas taper du pied sur « MINUS » et « DREADFUL HIPPIES » avec ces riffs énervés et cette voix rauque taillée pour ce hard furieux. « SOMETHING NU » se veut moins chargé, plus rock/grunge-groovy et moins hard que les 2 extraits précédemment cités. Un hit rock-fusion ! Comme on parle de fusion, impossible de ne pas évoquer « U'M1NE (rover) » et ses couplets typés rap-metal/hardcore percutants qui claquent bien.
« THE OTHER 99 » est un condensé de tout ce que le combo peut faire : riffs groovy, break plus planant, refrain rock, chÅ“urs HxCx pour apporter un côté punchy (qui fera son effet en live). Une des pépites de l'album
Je suspecte également le groupe d'être fan de Suicidal Tendencies et d'Infectious Grooves. Les voix chuchotées sur « UNTITLED » m'ont fait directement penser à Mike Muir sur « I Wasn't Meant To Feel This/Asleep At The Wheel » (album The Art Of Rebellion), ainsi que le soin apporté à cette basse bien ronde en fond.
Les zicos tapent également dans le rock alternatif avec « #1 STANDOFF » et « BLUE VELVET » qui, si elles sont un peu trop calmes pour moi, devraient plaire aux aficionados du genre.
L'album se termine sur un « NOT ENOUGH FOR YOU », comme un clin d'oeil pour celles et ceux qui feraient la fine bouche et n'auraient pas eu leur dose de groove et de heavy-rock US
DREAFUL HIPPIES, à travers ses différentes facettes, nous livre avec « Rover » un très bon album de heavy-rock moderne et varié. Le tout sans être prisonnier de leurs influences. En effet, même si on les reconnait, on constate qu'ils ont su les assimiler pour définir leur propre son. En conclusion : « it's not enough for us », on en redemande messieurs ^^.