Faute de pouvoir sortir de chez soi pendant l'immense majorité de l'année 2020, on a eu la chance d'avoir pas mal de groupes pour nous donner de quoi voyager à travers les galaxies.
Un soleil noir ? Un alien dépecé, à moitié découpé ? De longues étendues glacées ? Un ciel violacé ? Tout un programme que nous promettent en 2020 les Anglais d'Embodiment avec leur nouvel album : Palingenesis, successeur tant attendu d'un excellent premier album éponyme sorti en 2015.
Nourri à la fois par ce que le Tech Death à de meilleur et par les expériences cosmiques du Djent, c'est un fameux album que l'on nous donne là .
Car si l'album est en effet virtuose, on ne se sent pas noyé par les avalanches de notes car le maître mot, c'est la mélodie. C'est un album vraiment harmonieux à plus d'un titre, avec une ambiance bien construite, qui nous emmène véritablement à travers le vide immense de l'univers. On retrouvent notamment de nombreuses fois ces riffs un peu hybrides entre tapping et sweeping qui donnent à la fois une espèce de mouvement circulaire à la musique, et cette impression d'être confiné dans un vaisseau spatiale, avec des curseurs et cadrans qui bipent, des ordinateurs qui travaillent, des corps célestes fugaces. On s'y croirait hein ?
L'album partage également ses lignes mélodiques avec des gros riffs bien lourds qui ne laisseront pas sur le bord de la route (galactique) les fans de Deathcore parmi vous, notamment ceux qui apprécient ces groupes à ambiance dans la trempe de Carnifex et Lorna Shore. Si vous lisez mes chroniques, vous savez que j'adhère totalement à cette frange. Je réitère avec Embodiment.
Palingenesis est une vraie réussite sur le plan de l'écriture musicale, qui vous maintiendra en haleine jusqu'au bout.
Petite mention spéciale supplémentaire au chanteur Harry Smithson, résolument moderne dans son approche du chant, avec une étendue vocale assez large qui vous rappellera autant Aaron Mats que Dir En Grey, et ce n'est pas rien. Les aigus sont très aigus, très secs et très tranchants, tandis que le grave sont abyssalement profonds.
Encore une belle trouvaille de faite, ne tient plus qu'à vous d'y jeter une oreille.