Je vous écris cette chronique en vitesse, et après j'enfourche mon cheval pour aller rosser de l'ambrelin. Après l'écoute de cet EP, en même temps, quel choix me reste-t-il ?
Quatre titres bien fournis, armés de forces chorales aux voix de stentor pleines de coffre, des envolées orchestrales dignes des plus grandes épopées, des mélodies saisissantes, soutenues par des rythmiques acérées ; c'est ce qu'on obtient par franches pelletées dans "The Last Guardian".
On retrouve dans ces lignes de partitions les rouages cinématographiques qu'un Luca Turilli ne renierait pas, mais avec l'éloquence du chant grave, original, ponctué de chant guttural ou féminin. On s'approche parfois d'une sorte d'alchimie à la Moonspell, mais avec la grandeur dramatique du "Bossu de Notre Dame" (et non pas "Notre Dame de Paris", relisez bien).
On a même la surprise de trouver une bonne grosse dose de Black Metal dans le titre éponyme. Dans tous les cas, rien qui tarisse l'incroyable puissance qui se dégage du son de cet EP. Avec ça dans les oreilles, vous aussi vous refuseriez de prêter allégeance à Philippe VI, si vous me permettez cette boutade sur le nom du groupe.
Comble du plaisir, tout un concept mêlant histoire et heroic fantasy semble prendre corps dans la musique du groupe. On aura surement de belles choses à découvrir dans la suite des aventures du projet. À bon entendeur !