Etalé sur le pavé : Defenestration - Gutter Perdition

Deathmetal

Europe

France

Metal

Musique

Verveneyel

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1 août 2023

" Comment ça cet EP est sorti il y a deux ans ? Rien à  faire, je fais ce que je veux ! Parce qu'il est toujours bon de mettre un piqure de rappel sur l'underground, et parce qu'en 2018 on n'étaient pas là . Na. "
Comment ça cet EP est sorti il y a deux ans ? Rien à  faire, je fais ce que je veux ! Parce qu'il est toujours bon de mettre un piqure de rappel sur l'underground, et parce qu'en 2018 on n'étaient pas là . Na.
Description de l'image
Defenestration, du coup, déjà  avec un nom pareil, aucun doute sur la marchandise, ça va faire mal. Cinq titres bien vénères de Death Metal old school et crasseux, c'est ce que vous promet cet EP, subtilement nommé Gutter Perdition.
Tout d'abord je tiens à  dire que ayant une sacré tendance à  acheter des disques à  cause des pochettes, celle de cet EP m'a fait passer à  la caisse direct : cette rue avec des petits airs d'architecture flamande, envahie par des plantes tortueuses, ça m'a de suite mis en appétit.
La musique suit sans problème, puisqu'on a affaire a un Death Metal assez rentré-dedans, avec une batterie qui donne un ton assez Punk (entre les blasts beats et autres breaks délirants, le groupe semble aussi affectionner les skank beats), peu de parties solistes virtuoses, mais plutôt des riffs assassins, qui tournent en rond comme les cervicales de George Fisher, et qui assènent toujours plus de baffes. À plus d'un titre le groupe va chercher du côté du Grind, avec certains riffs qui font penser aux meilleurs moments de Benighted (prenez "Sorry to Apologize", on y est totalement! On retrouve même un petit break de basse rondelette). On ressent aussi une grosse influence Cannibal Corpse comme sur l'ultime morceau, "Akkaryan Orakle", qui nous propulse presque à  l'époque bénie de Gallery of Suicides.
Le chant est la plupart du temps grave et caverneux, ce qui n'empêche pas quelques surprises par-ci par-là , plus aiguà«s, plus hargneuses. Dans tous les cas, chaque morceau est entêtant, habité, sincère.
L'EP passe très vite, sans temps mort, avec beaucoup de puissance, notamment grâce à  une production soignée. C'est lourd, agressif et sale, mais suffisamment travaillé pour garder tout l'impact !
Cette chronique, c'est l'occasion de redécouvrir le combo Nantais, qui depuis a sorti également un split très chouette avec Incipient Chaos. On espère ceci dit qu'un de ces jours on aura droit à  un album ; et bien-sûr, il faudra les guetter en live le jour où les concerts reviendront !